Qu’est-ce qu’un traumatisme et comment y faire face

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Crédit de l’illustration : Amy Tran (@doodledwellness)

Un des rôles les plus important que jouent ton corps et ton cerveau est de te protéger et de te garder en sécurité, et ils disposent de nombreux moyens pour y parvenir. Le terme « traumatisme » est utilisé pour décrire la réaction du corps et du cerveau à un événement ou une situation stressante. Ce que le cerveau et le corps considèrent comme stressant varie pour chaque personne et provoque des réactions différentes chez chacune d’elle. Pour cette raison, les traumatismes peuvent être difficiles à définir et à reconnaître, car quelque chose de traumatisant pour une personne peut ne pas l’être pour une autre. Peu importe ce que tu ressens, la façon dont tu te sens compte, et ta santé mentale est importante. Jeunesse, J’écoute partage des informations à propos des traumatismes, incluant les causes possibles, les diverses réactions et des outils pour mieux gérer ces situations.

Pour obtenir du soutien en tout temps, tu peux te tourner vers les services numériques en santé mentale de Jeunesse, J’écoute, accessibles 24 heures par jour, 7 jours par semaine.

Quelles sont des causes de traumatisme?

Le fait qu’un événement soit traumatisant ou non pour toi dépend de la manière dont ton cerveau et ton corps le perçoivent. Un mot, une odeur ou une image peuvent troubler quelqu’un s’ils sont liés à une expérience traumatisante pour cette personne. Par exemple, pour beaucoup de gens, entrer dans la cuisine n’est pas quelque chose de troublant. Mais en fonction de l’expérience d’un individu, entrer dans la cuisine pourrait susciter de fortes réactions. Si ses parents, ses frères et ses sœurs trouvaient amusant de le faire sursauter et de lui faire peur à la maison, alors se rendre dans la cuisine peut devenir une expérience angoissante pour l’individu en question.

Une illustration de cinq créatures tenant des pancartes avec un texte disant : « Qu’est-ce qu’un traumatisme? La réaction du corps et du cerveau à un événement ou une situation stressante. Mort ou perte, abus, intimidation, une pandémie, racisme et discrimination et d’autres ».

Un traumatisme peut survenir dans une situation qui te concerne directement, en temps réel, mais il peut aussi survenir lorsque tu as l’impression que quelque chose de dangereux, d’effrayant ou d’inconnu pourrait se produire. La pandémie de COVID-19 en est un exemple : même si le virus ne t’a pas touché directement, il se peut que la possibilité reste préoccupante.

Les événements et les expériences pouvant générer des traumatismes comprennent :

Comment peut-on vivre un traumatisme?

Les traumatismes peuvent t’affecter de nombreuses manières, entre autres au niveau des émotions et des sensations que tu ressens dans ton corps. L’une des façons de ressentir et de vivre un traumatisme est en utilisant ce que l’on appelle la réponse de type « lutter, fuir ou figer ». Lorsque ton cerveau détecte ce qu’il pense être une menace, il dit à ton corps de se préparer à combattre la menace, à la fuir ou à rester immobile jusqu’à ce que la menace disparaisse. Il se peut que tu ne t’en aperçoives même pas, car ton cerveau et ton corps font cela automatiquement! Tu peux ressentir de l’anxiété, l’envie de t’enfuir, de te défendre, d’être incapable de faire quoi que ce soit ou de ne pas savoir quoi faire. Ces réactions sont conçues pour te protéger du danger ou du mal et elles sont toutes valables.

Lorsque ton corps et ton cerveau collaborent pour te protéger, cela peut interférer avec ta vie quotidienne. Par exemple, si ton corps est en mode « fuite, fuir ou figer » et qu’il a l’impression de devoir se défendre, tu peux avoir du mal à faire d’autres choses, comme te concentrer sur tes devoirs ou tenir une conversation.

Une illustration d'un cerveau avec un texte disant : « Le traumatisme dit au cerveau et au corps de lutter ou fuir ou figer pour te protéger du danger ».

Les réactions de fuite, fuir ou figer de l’incapacité de bouger ne sont que des exemples de réaction à un traumatisme, et ce que chaque personne éprouve envers un traumatisme est différent. Pour cette raison, il peut être difficile de déterminer si ce que tu vis est un traumatisme. Voici d’autres exemples de réactions possibles :

Parmi les réactions émotionnelles, on compte :

  • Difficulté à se concentrer
  • Cauchemars ou retours en arrière
  • Perte d’intérêt pour des passe-temps et des activités
  • Craindre son environnement ou incapacité à se détendre
  • Éviter les choses qui rappellent l’événement en question
  • Difficulté à développer ou à maintenir des relations
  • S’isoler de ses amis et de sa famille
  • Humeur changeante qui fait passer par diverses émotions (par exemple, la tristesse, la colère, l’anxiété, la culpabilité, le désespoir, la peur, le choc et d’autres)
  • S’adonner à l’automutilation ou avoir des idées suicidaires
Une illustration de cercles de différentes tailles avec un texte disant : « Les réactions au traumatisme peuvent être physiques et émotionnelles ». Le texte dans les cercles liés au mot physiques se lit « des maux d’estomac, malaise lorsque l’on est touché par d’autres personnes, des maux de tête, des troubles du sommeil, expériences extracorporelles ». Le texte lié au mot émotionnelles se lit « difficulté à se concentrer, peur de son environnement, s’isoler de ses amis et de sa famille, éviter les choses qui rappellent l’événement en question, une humeur changeante ».

Parmi les réactions physiques, on compte :

  • Sentiment d’agitation, de nervosité ou de stress
  • Tremblements incontrôlables
  • Sentiment de ne pas contrôler son corps ou d’être en état de choc
  • Maux de tête
  • Nausées ou des maux d’estomac
  • Changements au niveau de l’appétit ou du poids
  • Troubles du sommeil
  • Son ou odeur qui rappelle l’événement
  • Malaise lorsque l’on est touché par d’autres personnes
Une illustration de deux cerveaux, dont l'un est recouvert de nuages, avec le texte suivant : « Un traumatisme peut troubler le cerveau ». Le cerveau sans nuage contient un texte disant : « Amis, soin de soi, école, famille, passe-temps ». Le cerveau avec les nuages contient un texte disant : « Tristesse, colère, anxiété, choc, culpabilité, peur ».

Comment vivre avec un traumatisme?

Chaque personne réagit différemment aux traumatismes par rapport à ses propres expériences. Même s’il faut du temps pour reconnaître un traumatisme et trouver ce qui t’aide à le gérer, tes sentiments et tes pensées peuvent s’améliorer au fil du temps. Bien que l’événement ou l’expérience puisse demeurer un souvenir triste, effrayant ou difficile, il existe des moyens d’apprendre, de grandir et de s’adapter avec le temps. Tes outils d’adaptation peuvent également évoluer et changer.

En apprendre davantage sur les réactions au stress avec la Fenêtre de tolérance

En savoir plus

Nommer pour apprivoiser

« Nommer pour apprivoiser » est une stratégie que tu peux utiliser lorsque tes émotions sont fortes. Lorsque cela se produit, essaie de faire une pause, de prendre une profonde respiration et de nommer ce que tu ressens. Lorsque tu prends le temps de nommer tes sentiments, cela peut aider ton cerveau à reconnaître et à aborder ce qui se passe. Décrire ce que tu ressens peut consister en simples phrases comme « Je me sens en colère » ou « Je ressens de l’anxiété dans mon corps ». Tu peux essayer de dépeindre ce que tu ressens et de nommer tes émotions à voix haute ou pour toi-même. Lorsque tu perçois plus clairement ce que tu ressens, cela peut t’aider à déterminer ce dont tu as besoin. Cette technique peut également te servir à exprimer aux autres comment tu te sens et à demander du soutien (si tu le souhaites). Savoir que tu n’as pas à faire face à un traumatisme seul peut t’aider.

Une illustration de six fleurs avec le texte suivant : « Nommer pour apprivoiser : 1. Tu as un sentiment fort 2. Prends une pause 3. Respire profondément 4. Décris ce que tu ressens dans ton corps 5. Nomme cette sensation 6. Détermine ce dont tu as besoin ».

Parmi les autres outils d’adaptation, on compte :

Une illustration de cinq cercles entourés de fleurs avec le texte suivant : « Parmi les autres outils d’adaptation, on peut compter : Discuter avec un intervenant professionnel ou un thérapeute. Se rapprocher des personnes et de la communauté avec lesquelles on se sent en joie et en sécurité. Pratiquer la conscience de soi par le biais d’activités autonomes ou la tenue d’un journal. Prendre soin de soi et s’adonner aux activités et aux loisirs qui nous plaisent. Pratiquer la pleine conscience grâce ».

Les traumatismes sont vécus de différentes manières et le processus d’apaisement est différent pour chaque personne. Jeunesse, J’écoute est là pour te soutenir où que tu sois dans ton parcours. Tu peux échanger avec un intervenant professionnel au téléphone ou par l’entremise du service d’intervention Clavardage en direct, ou communiquer avec un répondant aux crises bénévole en envoyant un texto au 686868. Tu peux aussi en apprendre davantage à propos des expériences d’autres jeunes en te tournant vers la Communauté Jeunesse à Jeunesse, J’écoute.

Une illustration de lignes pliées et bouclées avec le texte suivant : « Le traumatisme est différent pour chacun. L'adaptation sera également différente. Jeunesse, J'écoute est là pour t’aider. »