S’adapter à la vie en foyer d’accueil

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Certains défis familiaux font en sorte qu’il est difficile ou dangereux pour les jeunes de vivre à la maison.

Comment s’adapter à la vie dans foyer d’accueil? Les jeunes devraient recevoir les soins, la protection, l’amour et le soutien dont nécessaires pour grandir et se développer. Malheureusement, ce n’est pas le cas dans toutes les familles. Si les services de protection de l’enfance estiment que tu vis dans une situation dangereuse ou malsaine, ils peuvent exiger une prise en charge.

Un jeune peut être pris en charge pour plusieurs raisons :

  • un parent souffre d’un trouble mental, d’un défi émotionnel ou d’une maladie physique non gérée adéquatement;
  • un parent a une dépendance (drogues ou alcool);
  • des parents morts avant que leur enfant soit prêt à prendre soin de lui-même;
  • un jeune souffre d’un trouble mental, d’un défi émotionnel ou d’une maladie physique non gérée adéquatement;
  • un jeune souffre d’abus ou de négligence.

Être pris en charge, qu’est-ce que ça signifie?

La prise en charge implique que tu seras retiré de ta famille pendant une certaine période de temps et que quelqu’un d’autre prenne de toi. Cela signifie vivre dans un foyer d’accueil, dans une maison de groupe, dans un autre établissement de soins ou avec d’autres membres de ta famille.

Un foyer d’accueil comprend généralement un ou deux adultes qui vivent à la maison (possiblement avec leurs propres enfants) et qui prennent soin des jeunes placés.

Dans une maison de groupe, il existe généralement du personnel qui travaille et qui s’occupe des jeunes sur place.

Qui détermine si un jeune sera pris en charge?

Les services de protection de l’enfance décident si un jeune sera pris en charge. Ils doivent expliquer leurs raisons à un juge, lequel ensuite si l’adolescent sera ou continuera d’être pris en charge.

Les intervenants des services de protection de l’enfance utilisent souvent les informations fournies par le jeune, par des personnes de la communauté (comme les voisins et les enseignants) et parfois même par les parents pour en arriver à une décision. À l’occasion, les parents donnent leur consentement pour que leur enfant ait une prise en charge, dépendamment de la situation. Dans presque tous les cas, le plan vise le retour du jeune au domicile familial dès que la situation sera de nouveau sécuritaire.

Est-ce que la prise en charge est obligatoire?

Si le tribunal émet une décision, alors oui, un jeune sera pris en charge. La prise en charge est souvent une solution temporaire, pendant que les travailleurs sociaux tentent de venir en aide aux parents et à relever certains défis. Parfois, s’il n’y a pas d’alternative, les jeunes continuent d’être pris en charge de façon permanente. Habituellement, les agences de protection de l’enfance tentent de placer les jeunes avec une personne qu’ils connaissent (comme des amis ou des proches). Si cela est impossible, les jeunes auront une place dans des foyers d’accueil ou des foyers de groupe.

À qui puis-je parler?

Dans un tel cas, un travailleur social te sera affecté. Cette personne s’assurera que tous tes besoins seront satisfaits et tes souhaits exprimés à l’équipe des services de protection de l’enfance. Tu peux également parler à des membres de ta famille, ta famille d’accueil, des enseignants, à un intervenant de Jeunesse, J’écoute, ou à toute autre personne de confiance.

Les travailleurs sociaux et les parents d’accueil ont probablement déjà aidé des familles vivant des situations similaires à la tienne. N’oublie pas qu’ils feront tout leur possible pour t’aider.

Et si des choses à propos de mon travailleur social qui me tracassent?

Il existe une grande différence entre un travailleur social ne faisant pas tout ce que tu veux et un travailleur social ne t’écoutant pas et n’étant  pas là pour toi. Tu ne seras peut-être pas toujours d’accord avec les décisions que ton travailleur social prendra, et il y aura peut-être des moments où tu auras de la difficulté à t’entendre avec lui. Tu as le droit de parler à quelqu’un d’autre de tes préoccupations si, tu, :

  • as l’impression que ton travailleur social ne porte pas attention à ce que tu dis;
  • ton travailleur social ne retourne pas tes appels;
  • tu ne t’entends pas avec ton travailleur social.

Tu peux parler de ce qui te préoccupe avec un de tes parents d’accueil/tuteurs ou appeler au bureau de ton travailleur social et demander à parler à son superviseur.

Comment est-ce que je serai traité dans une famille d’accueil ou un foyer de groupe

En principe, toute famille d’accueil ou maison de groupe devrait faire en sorte que tu sentes qu’on prend soin de toi et qu’on satisfait à tous tes besoins. Tu as le droit de :

  • vivre dans un foyer d’accueil sécuritaire;
  • prendre part aux décisions concernant tes soins et ta vie;
  • jouir d’une certaine confidentialité;
  • recevoir des soins appropriés, ce qui comprend des repas réguliers, la fréquentation scolaire, des soins médicaux et dentaires, des vêtements appropriés et la participation à des activités récréatives;
  • visiter ta famille, à moins qu’un travailleur social ou un juge considère que ce n’est pas sécuritaire;
  • pratiquer ta religion;
  • connaître et pratiquer tes traditions culturelles;
  • faire respecter ton individualité, y compris ton orientation sexuelle, ton identité de genre et tes talents;
  • vivre sans violence émotionnelle, physique ou sexuelle.

Si tu te préoccupes par la façon dont tu es traité lors de ta prise en charge, tu dois en informer ton travailleur social. Tu peux aussi consulter un avocat si tu crains que tes droits ne soient pas respectés.

T’ajuster à tes nouvelles conditions de vie

Vivre dans un foyer d’accueil, dans une maison de groupe ou dans un établissement de soins spécialisés est un changement difficile à vivre. Te retrouver dans un nouvel environnement avec des personnes étrangères est effrayant et cela peut te mettre mal à l’aise. Parfois, les jeunes dans ta situation ont beaucoup de questions, comme :

  • est-ce que ces gens vont m’aimer? vais-je les aimer?
  • si je ne m’entends pas avec ces personnes?
  • y aura-t-il beaucoup de règles?
  • devrai-je fréquenter une nouvelle école?
  • vais-je pouvoir voir ma famille et mes amis?
  • quand vais-je pouvoir retourner à la maison?
  • ma famille sera elle fâchée contre moi?
  • est-ce correct de toujours aimer ma famille?

Il te faudra du temps pour t’habituer à ta nouvelle situation. Au fur et à mesure que l’endroit et les gens te deviendront plus familiers, tu te sentiras probablement plus à l’aise. Et surtout, n’oublie pas que tu n’es pas seul. Demande de l’aide. Parle aux gens qui t’entourent, y compris la famille d’accueil, les travailleurs sociaux, le personnel et les autres jeunes.

Ce qui est important de garder à l’esprit

Il faut du temps pour s’habituer à une nouvelle situation. Rappelle-toi que le but de la prise en charge est de rendre les choses meilleures et plus sécuritaires pour toi.

Pour t’aider à te sentir plus à l’aise durant la prise en charge, tu peux toujours :

  • parler à des amis;
  • apporter certains de tes effets personnels avec toi;
  • continuer de t’adonner à des activités qui te plaisent;
  • trouver une personne à qui tu peux parler de ce que tu ressens (parent d’accueil, enseignant, travailleur social, ami ou un intervenant de Jeunesse, J’écoute);
  • commencer à écrire dans un journal intime ou à t’exprimer à travers l’art.

Si tu as des questions sur la prise en charge, essaie de parler à un adulte de confiance, comme un enseignant, un travailleur social ou un conseiller pédagogique.

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