Surmonter : stratégie d’action de JJE pour soutenir les jeunes Noir·e·s

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Orientée par la contribution du Conseil consultatif Noir de Jeunesse, J’écoute (JJE) et de jeunes, de leaders et d’organismes Noir·e·s, Surmonter : stratégie d’action de Jeunesse, J’écoute pour soutenir les jeunes Noir·e·s est notre façon de célébrer et de soutenir les jeunes de la diaspora Africaine dans tous les aspects de nos services.

Nous avons aligné Surmonter propulsé par Jeunesse, J’écoute sur cinq principaux engagements, soutenus par des actions qui répondent aux besoins des jeunes Africain·e·s, Caribéen·ne·s et Noir·e·s de manière réactive et innovante.

  1. INNOVER en créant de nouveaux moyens adaptés pour soutenir la santé mentale et le bien-être des jeunes Noir·e·s
  2. ACCROÎTRE la sensibilisation aux services qui soutiennent le bien-être des jeunes Africain·e·s, Caribéen·ne·s et Noir·e·s
  3. AMÉLIORER la représentation des jeunes de la diaspora Africaine dans tous nos services
  4. FAIRE ÉVOLUER notre offre de services pour répondre aux besoins précis des jeunes Noir·e·s et de leurs communautés
  5. TIRER PROFIT de nos données pour orienter les pratiques exemplaires et la prestation de services aux jeunes Africain·e·s, Caribéen·ne·s ou Noir·e·s dans le cadre de nos services et au-delà

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Surmonter stratégie d’action de Jeunesse, J’écoute pour soutenir les jeunes Noir·e·s

Pour célébrer le lancement de Surmonter, Tamar Brannigan (gestionnaire principal·e, communauté, messagerie texte chez Jeunesse, J’écoute) et Barbara Ukwuegbu (gestionnaire, Initiatives pour les jeunes Noir·e·s, Programmes des services chez Jeunesse, J’écoute) se sont joint·e·s à Lianne Hannaway (Fondatrice, wealthnuvo, membre du conseil d’administration et membre du Conseil consultatif Noir de Jeunesse, J’écoute) pour une discussion informelle sur son origine, son évolution et son impact de Surmonter.

Pour écouter l’enregistrement de leur discussion, vous pouvez cliquer sur la vidéo ci-dessous.

Tamar :
Très bien. Sommes-nous prêt·e·s à nous lancer? Oui!

Lianne :
Appelons les ancêtres!

Tamar :
Eh bien, les ami·e·s, je suppose que nous allons commencer par la reconnaissance des territoires. Alors que nous entamons ces discussions aujourd’hui, je tiens à reconnaître que c’est à vous que je m’adresse. Nous parlons ensemble depuis les territoires traditionnels des Hurons-Wendats, des Haudenosaunee et des terres et territoires visés par un traité des Mississauga de la Première nation de Credit. Tou·te·s ceux et celles qui se connectent aujourd’hui, dans toute l’Amérique du Nord, résident sur des terres qui ont été le foyer des peuples Autochtones depuis des temps immémoriaux et nous les remercions de leur gestion continue des terres, des eaux et de la faune. Nous continuerons à renouveler chaque jour notre engagement en faveur de la Réconciliation par la mise en œuvre de Trouver l’espoir, qui est la stratégie d’action de Jeunesse, J’écoute pour soutenir les jeunes des Premières Nations, des Inuit et des Métis, en partenariat avec les peuples Autochtones d’un océan à l’autre.

Tamar :
Mes ami·e·s, je suis littéralement très honorée de pouvoir m’asseoir et vous parler pour cette discussion informelle, surtout pendant la Semaine de la santé mentale des Noir·e·s. J’ai regardé le thème de cette année pour la Semaine de la santé mentale des Noir·e·s, qui est la croissance et la réflexion, ce qui correspond exactement à notre discussion sur Surmonter et sur la façon dont nous soutenons les jeunes Noir·e·s dans leurs communautés ici à Jeunesse, J’écoute, c’est une occasion tellement passionnante de parler de quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Je sais que c’est un sujet qui vous passionne également. Je pense que nous pouvons commencer par les présentations, puis nous plonger dans l’histoire de Surmonter et dans les façons dont nous soutenons les communautés Noires à travers le Canada, et nous avons quelques questions à vous poser.

Tamar :
Pour commencer, je m’appelle Tamar Brannigan. J’utilise le pronom « iel ». En 2021, j’étais responsable de la jeunesse Noire et j’ai eu le privilège et l’honneur de lancer le programme Surmonter. J’ai travaillé avec les programmes d’équité pendant environ un an et je sais, Barbara, que vous avez pris ce poste pendant que j’étais en congé de maternité. Pourquoi ne pas vous présenter à votre tour?

Barbara :
Merci Tamar, je m’appelle Barbara Ukwuegbu. J’utilise le pronom « elle ». Je suis entrée chez JJE en prenant la relève de Tamara. J’ai donc commencé chez JJE en 2023 je crois, si je me souviens bien, donc j’ai commencé en 2023, je suis la responsable des initiatives pour la jeunesse Noire. Lianne, c’est à vous.

Lianne :
Bien sûr. Je m’appelle Lianne Hannaway, j’utlise le pronom « elle ». Je suis experte-comptable de formation. Je fais également partie du conseil d’administration de Jeunesse, J’écoute, depuis environ 2021. J’ai eu le plaisir de travailler avec Tamar et maintenant avec Barbara.

Tamar :
Merci beaucoup. Nous disposons d’une telle richesse de connaissances et d’expériences que je suis très enthousiaste à l’idée de participer à cette conversation. Jeunesse, J’écoute célèbre son 35e anniversaire cette année, ce qui est tout simplement incroyable, et le travail que nous faisons et que nous avons fait pendant tout ce temps a toujours été axé sur la santé mentale. Le travail que nous faisons et que nous avons fait pendant tout ce temps a toujours été axé sur la santé mentale, le bien-être et la recherche de moyens pour rejoindre les personnes qui ont besoin de ce soutien. Veiller à ce que nous soyons là pour les jeunes de tout le pays lorsqu’il·elles en ont le plus besoin. Et je pense que les jeunes qui en ont le plus besoin ont été mis en évidence en mai 2020, lorsque nous avons assisté au meurtre de George Floyd, nous avons assisté à une énorme prise de conscience du racisme anti-Noir et de l’impact de la violence sur les communautés Africaines, Caribéennes et Noires. Et ce que cela implique pour la santé mentale des gens. En tant qu’organisation, nous avons donc immédiatement entamé des discussions sur la manière dont nous pouvons soutenir les communautés Noires au Canada. Qu’est-ce que cela signifie pour la santé mentale des Noir·e·s et les répercussions sur les jeunes ? Notre organisation est très axée sur les données. Nous aimons voir comment ces conversations se déroulent et les thèmes qui en ressortent, et ce que nous avons remarqué dans nos données et nos services, c’est que les jeunes Noir·e·s cherchaient à obtenir de l’aide. Et à un moment où ce soutien est si crucial, nous savions que les gens avaient besoin d’aide, mais qu’ils ne venaient pas vers nous pour cela. Mais ils ne venaient pas vers nous pour l’obtenir.

Nous nous sommes demandé, en tant qu’organisation nationale, pourquoi nos gens ne tendaient pas la main et je pense que cela nous a vraiment incité·e·s à creuser notre engagement à servir les jeunes Noir·e·s, à les centrer et à nous assurer que nous sommes une organisation présente pour eux et qu’il·elle·s savent que nous sommes là, que nous les célébrons. Nous les accueillons, nous les invitons dans notre espace parce que les besoins sont si importants. C’est ainsi que Surmonter a vu le jour. Et avant même d’imaginer le programme tel qu’il est aujourd’hui, parce que Barbara, je sais que vous allez beaucoup parler du chemin parcouru au cours des quatre dernières années, depuis 2020. Nous avons vraiment dû nous asseoir et nous poser des questions. Qu’est-ce qui amènera les jeunes Noir·e·s à contacter notre service? Comment nous assurer que nous sommes accessibles? Que le travail que nous faisons est inclusif? Que nous disposons de la base de connaissances nécessaire pour soutenir les personnes qui sont, vous le savez, vulnérables et qui ont une communauté unique, une culture et une histoire uniques, et surtout qui ont des expériences vraiment profondes dans des espaces de santé mentale qui ne sont pas nécessairement faits pour eux·elles.

Comment pouvons-nous devenir ce lieu où il·elles·s ont le sentiment d’être priorisé·e·s et d’avoir leur place? J’ai donc commencé par organiser des groupes de discussion avec des jeunes. J’ai eu le grand privilège de pouvoir m’asseoir avec des jeunes et de leur demander, à des jeunes Noir·e·s en particulier, ce que signifie la santé mentale pour vous. Où trouvez-vous du soutien dans vos communautés? Que constatez-vous comme manque dans les communautés? Qu’est-ce qui vous pousserait à faire appel à une organisation comme celle-ci et quels sont les obstacles que vous rencontrez?

Nous avons reçu des réponses très généreuses de la part de personnes qui nous ont fait part de leur expérience et qui ne se sentaient pas nécessairement capables d’avoir ces conversations ouvertement. Il y avait beaucoup de stigmatisation dans les communautés Noires. Il y a beaucoup de stigmatisation dans les communautés Noires lorsqu’il s’agit de parler de santé mentale. Les jeunes sont poussés à ne pas admettre qu’il·elle·s ont besoin d’aide. Il·elle·s ont besoin d’espaces pour reconnaître cela et les obstacles spécifiques auxquels il·elle·s sont confrontés. Nous avons également conclu un partenariat avec la Commission des étudiant·e·s du Canada en 2021, qui a pu réunir des centaines de jeunes Noir·e·s de tout le Canada et des personnes qui soutiennent les jeunes Noir·e·s, et leur poser les mêmes questions. De quoi avez-vous besoin? Qu’est-ce qui rendrait un service accessible pour vous? Comment pouvons-nous changer et pivoter pour nous assurer que Jeunesse, J’écoute est un espace où vous pouvez vous sentir en sécurité et où vous pouvez vous sentir assez courageux·euses pour vous ouvrir à propos de quelque chose d’aussi vulnérable et il·elle·s sont venu·e·s à nous avec trouver différents obstacles que nous pourrions aborder afin de faire de Jeunesse, J’écoute un endroit plus sûr pour les jeunes Noir·e·s.

Les obstacles ressemblent à une méconnaissance des services. Beaucoup de jeunes ne savent tout simplement pas que nous existons. Jeunesse, J’écoute n’était pas une ressource dont on parlait dans les écoles, pour les parents ou entre ami·e·s. L’accès aux services de santé mentale suscitait beaucoup de crainte et de méfiance. Est-ce que ce sera un endroit qui les accepte, qui comprend leurs communautés, qui comprend leurs expériences en matière de santé mentale et la façon dont elles se recoupent avec le racisme anti-Noir? Il y a également beaucoup d’informations erronées sur ce que cela signifie d’obtenir un soutien, de parler à un·e intervenant·e ou même à un·e répondant∙e aux crises. Je pense que nous avons beaucoup de représentations des soins de santé mentale et de la thérapie dans le monde ou dans les médias, dans de nombreux espaces différents, mais nous voyons rarement des Noir·e·s dans ces espaces. Il n’y a donc pas ce reflet d’eux·elles. Et bien sûr, le racisme systémique est une réalité. Et il est très effrayant de demander un soutien en matière de santé mentale, alors qu’il y a une couche supplémentaire de violence potentielle à l’autre bout de la chaîne, ce sont donc les obstacles les plus importants qui sont apparus dans cette recherche. C’est ce qui nous a permis de créer un plan d’action pour les jeunes Noir·e·s et de commencer à envisager la façon dont nous pouvons mettre en place des programmes et des mesures d’apprentissage et d’éducation, non seulement pour le département de la Jeunesse, J’écoute, qui fait un travail incroyable, mais aussi pour l’ensemble de l’organisation.

Comment pouvons-nous nous assurer que tout le personnel, tou·te·s les intervenant·e·s, les répondant∙e·s aux crises se sentent prêts à accueillir les jeunes Noir·e·s dans l’espace et à se montrer pleinement eux-mêmes pour les soutenir en sachant qu’ils ont les compétences et les connaissances nécessaires pour le faire, pour poser les bonnes questions et pour leur laisser de l’espace. C’était donc un peu le début, la genèse du projet. J’étais très fier·ère de pouvoir commencer ce travail et je me sentais très confiant·e en le confiant à Barbara, connaissant votre expertise et sachant que vous êtes passionnée par tout ce qui allait suivre. Et bien sûr, nous avions ce magnifique Conseil consultatif Noir qui a soutenu le travail tout au long du processus et dont Lianne, j’en suis sûr·e, vous parlera dans certaines des questions qui seront posées. Tout d’abord, je pense qu’il s’agit de situer un peu le contexte dans lequel nous avons évolué et dans lequel nous allons évoluer. La première question que je vous poserai est la suivante : quel est l’impact du racisme anti-Noir sur la communauté Noire? Et en particulier sur les jeunes Noir·es? Et qu’avons-nous appris à Jeunesse, J’écoute à ce sujet?

Barbara : Merci, Tamar. Merci de nous avoir donné des informations sur le travail que nous avons effectué. Avant et à quoi cela ressemble et comment cela nous apprendra quelque chose. Pour aller de l’avant. Pour répondre à votre question, quel est l’impact du racisme anti-Noir dans les communautés Noires et que nous apprend le sondage que nous avons réalisé et dont vous avez parlé. Dans le groupe de discussion, les jeunes Noir·e·s ont souligné que le racisme anti-Noir les empêchait d’accéder aux services de santé mentale. Nous savons donc que le racisme anti-Noir est un obstacle important lorsque les jeunes Noir·e·s tentent d’obtenir un soutien en matière de santé mentale et de bien-être. De nombreux jeunes Noir·e·s ont indiqué que lorsqu’il·elles·s cherchent à obtenir un soutien en matière de santé mentale, il·elles·s sont confrontés à des microagressions discriminatoires. Il·elle·s ont également souligné que le fait d’avoir été rejeté·e·s par les prestataires de services dans le passé a eu une incidence sur la façon dont il·elle·s accèdent au soutien en matière de santé mentale et sur la façon dont il·elle·s l’abordent. Nous savons qu’il existe une véritable crainte de se heurter à des préjugés raciaux de la part des professionnels lorsqu’il·elle·s demandent de l’aide, grâce à la compréhension que nous avons acquise dans ce groupe de discussion et en entendant les commentaires des jeunes Noir·e·s en général. Cela a influencé la manière dont nous avons rédigé le plan d’action et tous les engagements que nous voulons prendre pour les jeunes Noir·e·s. Pour aborder la question du racisme anti-Noir dans le travail de JJE, nous devons donc comprendre et reconnaître que le racisme anti-Noir existe. Tout d’abord, les données de JJE nous montrent que les jeunes qui communiquent avec nous au sujet du racisme sont parmi ceux·celles qui envoient le plus de messages de détresse, juste après ceux·celles qui subissent des préjudices dans leur foyer. Qu’est-ce que cela nous dit? Cela nous indique qu’avant même de parler de soutien, nous devons d’abord lever tous les obstacles auxquels il·elle·s sont confronté·e·s, en termes d’accessibilité et de facilité d’approche. Avant de pouvoir leur apporter un soutien. Ces données nous ont donc indiqué la meilleure approche à adopter pour apporter un soutien aux jeunes Noir·es.

Tamar :
Merci beaucoup. Et j’aime l’intentionnalité qui se cache derrière tout cela, le fait de s’assurer que nous disposons des données, que les jeunes Noir·e·s sont à la tête du projet, que ce sont leurs voix qui font avancer le travail et qu’elles proviennent de personnes ayant une expérience vécue, bien sûr, c’est vrai. Barbara, je me demande si vous pouvez nous parler du racisme anti-Noir, mais je me demande si vous pouvez nous dire ce que cela signifie concrètement.

Barbara :
C’est une très bonne question. Je dirais que j’ai l’impression d’en parler en termes généraux. J’ai l’impression que le racisme anti-Noir est une micro-agression à laquelle les jeunes Noir·e·s sont confrontés. C’est comme de la discrimination. Et dans les conversations, c’est dans le ton. Parfois, c’est même subtil et vous rentrez chez vous, vous y pensez et vous vous dites : « Oh, ça vient de m’arriver ». J’ai l’impression que c’est une couche qui suit l’expérience d’une personne Noire.

Lianne :
Oui, vous savez, j’ajouterais à cela que c’est ce sentiment de ne jamais se sentir à sa place, vous savez, ou quelqu’un qui vous dit quelque chose, qui vous fait tout à coup croire que vous êtes différent d’une certaine façon, mais vous n’avez jamais pensé que vous l’étiez, mais quelqu’un vous fait reconnaître que vous savez, en tant que personne née au Canada, mais avec des racines dans les Caraïbes qui remontent jusqu’à l’Afrique, parce que j’ai fait un test ADN et j’ai découvert de quels peuples je viens sur le continent africain. On vous pose toujours cette question, en particulier à quelqu’un qui s’identifie comme Noir·e : « D’où venez-vous? » Et c’est toujours la question qui vous amène à vous interroger sur votre appartenance, en particulier en tant que jeune personne, je dirais maintenant, en tant que personne plus âgée, je pourrais dire fermement que je suis Canadienne, par exemple je serais très heureuse de dire que je suis Canadienne, mais en tant que jeune personne, en tant que jeune, lorsque vous essayez encore vraiment de vous comprendre. Je pense que les moments de racisme anti-Noir que vous rencontrez vous font vraiment réfléchir, hé, à quoi j’appartiens? Et, vous savez, remettre cela en question, je pense que c’est vraiment une chose difficile pour une jeune personne. Je ne suis donc pas surprise que les incidents de discrimination soient l’un des principaux sujets abordés par Jeunesse J’écoute.

Tamar : Lianne, j’aime bien que vous ayez mentionné l’appartenance, n’est-ce pas? L’isolement est l’un des principaux thèmes et problèmes que les jeunes nous signalent et c’est quelque chose que nous voulons vraiment combattre. Nous voulons nous assurer qu’il s’agit d’un lieu d’appartenance. Les gens se reconnaissent dans ce lieu. Je pense que c’est une très bonne transition vers notre prochaine question, à savoir que les jeunes Noir·e·s ont souvent l’impression de ne pas être inclus ou de ne pas avoir leur place dans les espaces historiquement blancs. Qu’est-ce que cela signifie de concevoir des services et des programmes intentionnels qui invitent et célèbrent la communauté Noire à Jeunesse, J’écoute?

Barbara :
C’est une très bonne question. D’après l’expérience vécue et les commentaires des personnes de la diaspora Africaine, nous savons que les systèmes dans lesquels les jeunes Noir·e·s s’engagent sont rarement conçus en fonction d’eux·elles, et qu’ils sont rarement conçus dans une optique culturelle spécifique. Ainsi, la plupart du temps, lorsqu’il·elle·s font appel à des services, il·elle·s se sentent exclu·e·s parce que ces systèmes ne les considèrent pas comme leur culture et ne tiennent pas compte de tous ces aspects culturels qui font qu’ils sont eux·elles-mêmes, dans la manière dont ces programmes sont créés. Nous avons donc appris que pour concevoir des espaces et des programmes intentionnels, nous devons être dirigé et informé par la communauté, en tenant compte des réactions des jeunes Noir·e·s par l’intermédiaire du Conseil consultatif Noir et en partenariat avec des organisations Noires. Il s’agit d’initier de nouveaux partenariats et programmes de sensibilisation. J’ai l’impression que lorsque les gens s’efforcent de soutenir les jeunes Noir·e·s, il·elle·s excluent souvent les organisations de base qui ont déjà commencé à faire ce travail et les connaissances qu’elles ont acquises grâce à ce travail. Avec la stratégie d’action Surmonter, nous avons intégré des partenariats avec toutes les organisations de base, car nous savons que JJE ne sait pas tout et qu’il est important pour nous de puiser dans la communauté Noire et de travailler directement avec elle pour apporter un soutien aux jeunes Noir·e·s.

Par exemple, en 2023, nous avons touché plus de 6 000 jeunes Noir·e·s grâce à du matériel de sensibilisation. Oui, c’est vrai. Et nous avons établi des liens avec plus de 200 organisations Noires, ce qui témoigne de la volonté de JJE d’établir des partenariats avec des organisations Noires. Nous nous assurons également que nous apprenons les un·e·s des autres, que nous travaillons ensemble en tant que communauté, que JJE n’est pas isolé. C’est vrai, et cela informe une grande partie du travail que nous faisons et je pense que c’est très intentionnel dans la façon dont nous avons conçu le travail. Nous avons également lancé Surmonter, un programme d’engagement pour les jeunes Noir·e·s de 15 ans et plus. Ce programme a été mis en place parce que nous voulions entendre directement les jeunes Noir·e·s sur les programmes que nous développons. Nous ne voulions pas nous contenter de créer un programme pour les jeunes Noir·e·s sans tenir compte de leur avis. Les réactions et les sondages nous ont appris que les jeunes Noir·e·s veulent participer à toutes les subtilités de l’élaboration d’un programme qui leur est destiné.

C’est pourquoi des programmes comme Surmonter sont très importants, car ils témoignent de l’inclusion des jeunes Noir·e·s dans toutes les mesures que nous prenons pour créer un programme pour eux et par eux·elles. Nous avons également créé des mots-clés spécifiques pour que les jeunes Noir·e·s puissent accéder au soutien, car nous savons que nous voulons que les jeunes Noir·e·s se sentent autonomes. Et lorsque les jeunes Noir·e·s ont l’impression qu’un espace est créé pour eux·elles, il·elle·s se sentent à l’aise. Il·elle·s se sentent à l’aise. Il y a cet esprit de chez soi, de chez moi, et j’ai l’impression que ce mot-clé, Surmonter, donne l’impression que c’est pour nous. C’est un espace pour les jeunes Noir·e·s. C’est quelque chose auquel je peux m’identifier. Nous avons également veillé à ce que tous nos répondant·e·s aux crises et tous les membres de JJE suivent des formations qui les rendent culturellement compétents pour comprendre les lieux d’où viennent les jeunes Noir·e·s et pour être en mesure de répondre aux besoins et de fournir un soutien aux utilisateur·rice·s Noir·e·s. Informé·e·s et guidé·e·s par la culture.

Tous les employé·e·s de JJE suivent la formation « Conversation courageuse », qui me semble très importante car elle montre à quel point il est important de comprendre les jeunes Noir·e·s et la culture, et comment cela joue un rôle dans l’appartenance et l’inclusion. Et en créant des programmes que nous dirions probablement destinés aux jeunes Noir·e·s…

Lianne :
Vous savez, je me suis rendu compte que je n’ai pas parlé de mon travail en dehors de JJE, mais je fais partie d’une organisation B3, c’est-à-dire dirigée par des Noir·e·s, au service des Noir·e·s et axée sur les Noir·e·s, à la Black Business and Professional Association. Nous nous efforçons de faire progresser les communautés Noires par le biais de l’emploi, de l’esprit d’entreprise et de l’éducation. Je tenais à souligner certaines des choses que Barbara a dites et qui, à mon avis, correspondent vraiment à notre mission, à savoir l’approche collaborative. Vous savez, ne pas essayer de réinventer la roue, car il existe des communautés qui servent les communautés Noires. Alors, comment JJE peut-elle se rapprocher d’elles et comprendre comment nous pouvons amplifier plutôt que dupliquer et diluer, je pense que c’est très important. L’un de nos excellents programmes est notre bourse d’études et notre programme de mentorat.

Il s’agit de l’accès à l’enseignement supérieur et lorsque vous pensez à l’enseignement supérieur, si vous vous inquiétez de savoir combien vous devez payer, si vous devez soutenir des personnes dans votre pays, ou si vous savez, il y a beaucoup d’autres choses dont il faut se préoccuper, si nous pouvons non seulement fournir une bourse, un soutien financier qui permette à l’étudiant·e de se concentrer sur ses études, ce qui conduira à des bénéfices supplémentaires en termes d’emploi, de richesse et de bien-être, de bien-être général. Mais il ne faut pas seulement penser à l’argent, il faut aussi penser au mentorat et je sais que les jeunes sont particulièrement préoccupés par la décision d’aller dans telle ou telle école ou par leurs résultats scolaires et qu’il y a beaucoup de problèmes de santé mentale liés à ces décisions qui, selon eux, auront un impact sur le reste de leur vie.

Comment pouvons-nous travailler en collaboration pour nous assurer que nous répondons à ces besoins particuliers, et oui, il y a des besoins pour les jeunes Noir·e·s, mais ce sont aussi des besoins pour tous les jeunes à travers le Canada. Il s’agit donc d’insister sur le caractère collectif, collaboratif et communautaire de ces besoins, car il y a de fortes chances que ces besoins aient un impact sur plus d’une communauté, sur plus d’une communauté. Et puis, oui, et aussi l’aspect culturel, je pense que c’est très important. Vous savez, les Noir·e·s ne sont pas un monolithe. Mais nous avons fait des progrès qui nous relient tous ensemble. Quelles sont ces différentes organisations? Je pense qu’il y a plus de 85 organisations Noires différentes auxquelles JJE s’adresse, chacune se concentrant sur des aspects différents de la diaspora, et le fait qu’elles aient une personne centrale, un groupe central à qui s’adresser, ou au moins à qui s’adresser pour obtenir du soutien, je pense que c’est très important et que c’est vraiment un témoignage du travail que fait JJE.

Barbara :
Lianne, merci d’avoir souligné votre travail. J’ai l’impression qu’en tant que Conseil consultatif Noir, le fait d’apporter cette expertise et ces connaissances, et même de nous donner un aperçu du travail que vous faites, nous en dit long sur l’importance du leadership Noir au sein du CCB et sur la façon dont il joue un rôle déterminant dans le travail de partenariat et dans la collaboration avec d’autres organisations Noires, sans se contenter de se mettre en avant, comme la JJE, en tant que chef de file dans le monde. Je vous remercie donc de nous avoir donné ce contexte, car je pense que cela montre l’importance d’avoir un leadership Noir au premier plan du travail que nous faisons à la JJE.

Lianne :
Si vous me permettez de continuer, Tamar, j’insisterais encore plus sur ce point. Je pense qu’avec le leadership Noir, l’une des choses que nous faisons est de nous concentrer sur les personnes les plus exclues, les plus marginalisées dans le travail que nous faisons, en comprenant qu’en nous concentrant sur ces personnes, nous allons en fait aider tout le monde, mais il est vraiment important que nous nous tournions vers ceux qui sont le plus dans le besoin afin de trouver les moyens les plus novateurs de servir ce groupe. Je sais qu’une partie du travail que nous effectuons avec le programme Surmonter est également basée sur le programme Autochtone Trouver l’espoir et, vous savez, une partie de mon apprentissage en tant que membre du conseil d’administration dans le cadre de ce travail de proximité, notre service de messagerie texte a été créé, vous savez, et vous savez, il y a eu une décision, est-ce que nous faisons ce service de messagerie texte? Ce service était crucial pour les populations Inuit et les populations qui ne disposaient pas nécessairement de l’infrastructure téléphonique dont disposait le reste du Canada. Une innovation qui aide non seulement les jeunes Autochtones, mais aussi tous les jeunes du Canada. Je pense donc qu’il est essentiel de penser à qui nous nous adressons lorsque nous résolvons des problèmes et de leur permettre de s’exprimer sur la façon dont il·elle·s veulent être servis·e.

Tamar :
Mon visage s’est illuminé quand vous avez mentionné cela, et c’est quelque chose que j’aime tellement dans le fait de se concentrer sur les communautés qui ont été historiquement marginalisées, c’est que nous avons été en mesure d’obtenir ce magnifique effet, bien sûr, c’est vrai. Lorsque nous mettons l’accent sur les jeunes Noir·e·s et les communautés Noires. Lorsque nous mettons l’accent sur la solidarité entre les communautés Noires et Autochtones. Nous nous donnons la possibilité de développer notre empathie, de réfléchir à de nouveaux types de solutions, de trouver de nouvelles réponses à d’anciens problèmes, et je pense que l’innovation qui en découle est si importante et si belle. Et nous ne pourrions pas le faire si nous n’avions pas de Noir·e·s dans nos espaces, si nous n’avions pas de dirigeant·e·s issu·e·s de différents groupes. J’aimerais en savoir un peu plus sur le Conseil consultatif Noir, sur ses membres, sur le type de travail que vous effectuez et sur sa structure.

Barbara :
Je peux vous parler des personnes qui en font partie et du type de structure que nous avons. Le Conseil consultatif Noir est composé de 12 jeunes Africain·e·s, Caribéen·ne·s et Noir·e·s, de leaders Noir·e·s, je ne dirai pas de jeunes, mais de leaders Noir·e·s à travers le Canada avec une expérience personnelle et professionnelle impressionnante, comme Lianne l’a mentionné, et la raison pour laquelle nous avons créé ce groupe de leadership, c’est parce que nous voulions que le JJE soit capable d’évaluer son travail. Nous voulions que ce soit des Noir·e·s qui évaluent le travail de Surmonter.

C’est donc un travail important qu’il·elle·s accomplissent. Il·elle·s nous guident dans la rédaction de la stratégie d’action Surmonter. Ce sont eux·elles qui ont dirigé ce travail. C’est eux·elles qui ont dirigé le travail de redéfinition de la marque de Surmonter l’année dernière. En termes de couleurs. En ce qui concerne l’aspect audacieux du rouge et du vert, j’ai l’impression qu’il est en résonance avec l’image de la société. J’ai l’impression que cela résonne avec une grande partie de la diaspora Africaine. Il·elle·s avaient une opinion très tranchée : « D’accord, cette couleur ne fonctionne pas. Et ce sont les couleurs qui nous viennent à l’esprit lorsque les Noir·e·s les regardent. Il·elle·s ont l’impression que c’est pour eux. C’est représentatif des racines Africaines, ou des racines de la diaspora Africaine. J’ai donc l’impression que c’est le travail très important qu’accomplit le conseil consultatif Noir. Il guide le travail que nous faisons. Il évalue le travail que nous faisons pour s’assurer que nous tenons réellement tous les engagements que nous disons vouloir prendre et il apporte sa propre expertise et contribue à notre réseau de partenaires et nous aide à nous assurer que nous résolvons le problème de l’élimination du racisme anti-Noir et que nous résolvons le problème de l’élimination des obstacles auxquels les jeunes Noir·e·s sont confronté·e·s, vous savez, lorsqu’il·elle·s ont accès à un soutien en matière de santé mentale.

Lianne :
J’ai beaucoup apprécié de faire partie du Conseil consultatif Noir et je le fais en tant que représentante au sein du conseil d’administration. Je suis donc un autre membre – il n’y a pas vraiment de hiérarchie. Je ne m’identifie pas comme un jeune, vous savez, même si vous savez tout cela, mais je ne m’identifie pas comme un jeune, vous savez, j’aime que nous cédions de l’espace à ces voix pour qu’elles viennent parler de ce qu’elles aiment vraiment et de ce qu’elles n’aiment pas, et de ce qu’est réellement la voix de la jeunesse Noire : à quoi cela ressemble-t-elle? Je pense que c’est très important. Vous savez, le conseil a joué un rôle déterminant dans la prise de décisions concernant les images, vous savez, qui sont représentées dans la marque Surmonter, vous savez, nous avons des personnes de toutes les couleurs, de toutes les mélanines, vous savez, de toutes les tailles, vous savez, et très ciblées pour s’assurer que les gens peuvent se voir représentés dans les images. Vous savez, comme Barbara l’a dit à propos des couleurs, il y a toujours des couleurs très distinctes lorsqu’il s’agit de représenter des organisations Noires, et JJE voulait se démarquer, un peu comme nous le faisons avec notre campagne Libère tes émotions. Cette campagne Surmonter se démarque également. J’adore l’imagerie et j’attends le sac, alors j’en veux bien un peu pour l’emporter avec moi. Et vous savez, ce sentiment de ce que nous voulions vraiment que les gens ressentent, vous savez, et nous voulions qu’il·elle·s sentent que c’est un endroit où non seulement vous pouvez venir, mais où nous vous recherchons aussi, vous savez, et où vous pouvez aussi en faire partie.

Barbara :
Oui, j’ai aussi l’impression que le Conseil consultatif Noir offre un espace sûr où les Noir·e·s peuvent donner leur avis, et pas seulement le donner, mais aussi le faire appliquer dans le travail que nous faisons. J’ai l’impression que c’est simplement l’impact du leadership Noir. Parce que j’ai l’impression que souvent les Noir·e·s n’ont pas l’espace nécessaire pour donner leur avis librement ou en toute sécurité. Et souvent, lorsque vous dites des choses, personne n’écoute, mais j’ai l’impression qu’avec le Conseil consultatif Noir, c’est aussi un espace où nous écoutons, c’est un espace sûr où nous écoutons aussi. Et c’est aussi comme s’il·elle nous demandait de rendre des comptes. Il ne s’agit pas seulement de dire « oh, c’est mon opinion », mais aussi de savoir comment vous utilisez ces opinions que nous donnons constamment. Et j’ai l’impression que cet espace crée aussi de la place pour la responsabilité.

Tamar :
Lianne, vous avez parlé tout à l’heure de l’importance du mentorat. Et je pense que l’une des choses que j’aime dans le fait d’avoir un Conseil consultatif Noir et de voir le leadership des Noir·e·s à Jeunesse J’écoute, c’est que les jeunes peuvent se voir eux·elles-mêmes dans des positions de pouvoir et être capables de diriger et de savoir que leur voix a tellement d’impact et qu’il y a du pouvoir derrière elle. Je pense donc que le fait d’avoir un conseil consultatif et d’avoir des dirigeant·e·s Noir·e·s dans l’ensemble de l’organisation, dans différents rôles, est une grande force. Et je pense que nous devenons de plus en plus forts au fur et à mesure que nous avons plus de cela. Jeunesse, J’écoute a 35 ans d’impact et Surmonter va en faire partie, vous savez, dans l’avenir et au-delà. Nous avons vu beaucoup d’évolution dans les programmes de Jeunesse J’écoute, beaucoup d’innovation et les façons dont nous pivotons en tant qu’organisation pour soutenir les communautés qui ont besoin d’équité d’un océan à l’autre, pour nous assurer que nous répondons à leurs besoins. Je suis curieuse de savoir quelles sont vos aspirations pour l’avenir et en ce qui concerne Surmonter, et ce que cela signifie de soutenir la santé mentale? La santé mentale et le bien-être des jeunes Noir·e·s dans les années à venir?

Barbara :
L’une de mes aspirations, et j’ai l’impression que la stratégie d’action s’y engage également, est de créer un espace sûr où les jeunes Noir·e·s peuvent s’adresser à quelqu’un. Lorsque nous avons réalisé le sondage ou le groupe de discussion en 2022, de nombreux·se jeunes Noir·e·s nous ont dit qu’il·elle· ne disposaient pas d’espaces sûrs. Nous voulons donc créer des espaces sûrs où les jeunes Noir·e·s peuvent accéder à un soutien en matière de santé mentale. Nous voulons également améliorer la prestation de services et nous assurer que les services que nous fournissons sont dirigés et informés en fonction de la culture. Nous ne voulons pas que les jeunes Noir·e·s accèdent aux services sans avoir l’impression d’être vus. Nous voulons qu’il·elle·s viennent et se sentent inclu·e·s. Nous devons donc changer la manière dont nous fournissons nos services. J’ai l’impression que c’est quelque chose que nous envisageons pour l’avenir. Il s’agit de bousculer les choses, de changer la manière dont nous fournissons les services et de veiller à ce que les services que nous proposons à l’avenir trouvent un écho auprès des jeunes Noir·e·s. Je pense qu’une autre de nos aspirations est de travailler en partenariat avec les communautés. En ce qui me concerne, j’aimerais que nous établissions davantage de partenariats avec des organisations Noires, car c’est quelque chose qui me passionne. J’ai le sentiment que nous devons souvent amplifier le travail que font les organisations Noires, en particulier les petites organisations Noires. Et je pense qu’une partie de mon aspiration est de collaborer et de travailler avec des organisations Noires pour amplifier ce travail, apprendre de ce travail et renforcer nos forces. J’ai donc l’impression que c’est ce à quoi j’aspire.

Lianne :
Oui, j’adore ça. J’adore ça. Je veux dire que je vais lier le travail que vous savez, JJE fait avec une partie du travail que je fais avec la Black business and professional association ou BBPA. Comme je l’ai dit, nous travaillons beaucoup dans le domaine de l’éducation, en particulier en ce qui concerne les jeunes et le mentorat. Vous savez, quels sont les liens et les capacités que nous pouvons favoriser et que nous pouvons aider à développer la résilience, la connaissance de la santé mentale, vous savez, les Noir·e·s, les jeunes Noir·e·s, en particulier dans le domaine de l’emploi et de l’entrepreneuriat, sont confronté·e·s à de nombreux autres obstacles que le simple fait d’avoir des capitaux, de chercher des capitaux. Vous savez, sentir que ce qu’il·elle·s ont à offrir a de la valeur et une valeur égale. Et qu’il·elle·s peuvent être inclus dans les grandes décisions. Une grande partie du travail que nous faisons, nous avons besoin du soutien d’organisations comme JJE pour nous assurer que les jeunes qui arrivent ont ce sentiment dès le départ, qu’il·elle·s se sentent valorisé·e·s et que ce n’est pas nous qui devons les aider à se reconstruire. Vous savez, ces réflexes et cette confiance dans le travail qu’il·elle·s font, et que nous les aidons à faire. Je pense que c’est vraiment une bonne chose de travailler en partenariat. Je suis tellement admirative des jeunes, en particulier des jeunes Noir·e·s, et vous savez, mon rêve pour eux·elles a toujours été que, vous savez, le simple fait qu’il·elle·s respirent, qu’il·elle·s sont valorisé·e·s, qu’il·elle·s sont dignes, qu’il·elle·s sont aimé·e·s et qu’il faut vraiment s’assurer que lorsque nous servons les communautés Noires et les jeunes Noir·e·s, nous leur inculquons ce point de vue, vous savez, à 100 % sans aucun doute, vous savez? Oui, parce que cela conduira à de meilleures communautés et à un meilleur Canada.

Tamar :
Merci beaucoup. Barbara, je vois que vous avez encore des choses à dire.

Barbara :
Oui, je voulais ajouter qu’en termes de valorisation, une partie de mon aspiration est que la compréhension des Noir·e·s, les gens sont nuancés, également. Et les Noir·e·s appartiennent aussi à différentes factions, comme nous avons des Noir·e·s 2SLGBTQ+, nous avons des Noir·e·s qui n’ont pas de domicile. Il faut donc comprendre que les Noir·e·s ne sont pas un monolithe. Il n’y a pas de groupe Noir homogène, et il faut comprendre ces autres groupes qui englobent tous les Noir·e·s. J’ai l’impression que cela fait partie de mes aspirations : veiller à ce que toutes ces voix soient également incluses dans le travail que nous faisons, comme Surmonter. Et s’assurer que nous mettons toujours en avant les voix des Noir·e·s en général, des Noir·e·s en général, et pas seulement d’un certain type de Noir·e·s.

Tamar :
Merci beaucoup. Les personnes chargées d’éliminer le racisme anti-Noir dans la société canadienne et de mettre en place des services équitables. En E, la santé mentale exige un engagement au niveau individuel et au niveau collectif. Nous avons entendu aujourd’hui des exemples précis de la façon dont le programme Surmonter comble les lacunes en matière de services pour les jeunes Noir·e·s et leur offre un meilleur accès aux services. Alors que nous réfléchissons à la conversation d’aujourd’hui, quel est, selon vous, le rôle de chacun·e d’entre nous dans la mise en œuvre de la stratégie d’action Surmonter?

Barbara :
J’ai l’impression que Lianne veut y aller. Allez-y.

Lianne :
Non, je voulais vous laisser le soin de dire que ce que nous devrions faire ou ce que je m’engage à faire, individuellement ou par l’intermédiaire de mon organisation, c’est de sensibiliser les gens à ce que fait JJE, en particulier pour les jeunes Noir·e·s. Vous savez, prononcer son nom à tout bout de champ, vous savez, s’assurer que les gens savent que les services offerts ici aux communautés Noires et aux jeunes Noir·e·s sont des services positifs, des services intentionnels qui sont conçus pour répondre aux besoins de toute la diaspora, de toute la beauté des Noir·e·s. C’est donc quelque chose que je m’engage à faire à 100 %, que ce soit à titre individuel ou par l’intermédiaire de mon organisation.

Barbara :
En tant que responsable du programme. J’ai l’impression que mon engagement consiste à m’assurer que la stratégie d’action Surmonter que nous avons élaboré nous engage réellement à faire ce travail et à le mener à bien. Pour moi, il s’agit d’accroître la sensibilisation, d’amplifier les services et de veiller à ce que les voix des Noir·e·s soient entendues à tous les niveaux de JJE. J’ai l’impression que c’est le travail que je veux défendre. Je veux m’assurer que nous faisons réellement le travail que nous disons faire, mais je veux aussi inviter tout le monde chez JJE et au-delà, à participer à l’élimination du racisme anti-Noir. J’ai l’impression que c’est souvent aux Noir·e·s que l’on confie le travail, que l’on demande aux Noir·e·s de faire le travail. Et j’ai l’impression que nous existons dans un monde avec d’autres personnes. Et ces personnes doivent aussi travailler avec nous pour faire le travail. Parce que c’est injuste de devoir toujours faire le travail. Donc, même en tant que manager et en tant que personne qui travaille en arrière-plan, j’ai l’impression que tout le monde a son propre rôle à jouer et qu’aucun rôle n’est trop petit. Et je pense qu’il est très, très important de s’assurer que nous ne nous appuyons pas uniquement sur les Noir·e·s pour corriger le système que nous n’avons même pas créé. En fait, nous aimons travailler ensemble en tant que communauté pour faire ce travail et maintenir ce lien. Et pour donner à tout le monde les moyens d’agir. De faire ce travail et d’entreprendre ce voyage avec nous au fur et à mesure que nous le faisons.


Tamar :

Merci à vous deux. Pour ma part, j’ai la chance unique de pouvoir travailler avec les bénévoles, les répondant·e·s aux crises qui soutiennent les texteur·euse·s. J’ai l’occasion d’assister à certaines de ces conversations et je m’engage à être témoin et à honorer ces histoires lorsqu’elles sont racontées, ces conversations qui ont lieu et à m’assurer que chaque fois que quelqu’un tend la main, en particulier les Noir·e·s, il·elle vit une expérience qui le soutient, qui l’incite à tendre la main à nouveau ou à être quelqu’un d’autre dans sa communauté, qu’il·elle quitte Jeunesse, J’écoute en se sentant plus fort·e, peut-être plus résilient·e, plus guéri·e et capable de soutenir d’autres personnes dans sa communauté et dans sa vie.

Chers ami·e·s, merci beaucoup pour cette merveilleuse conversation. Merci d’avoir partagé vos idées, vos connaissances et vos expériences. Il s’agit d’un travail très important, très critique, et je pense que Jeunesse, J’écoute est dans une position incroyable pour pouvoir mener ce travail et aussi se montrer à la hauteur de nos partenaires, se montrer à la hauteur des organisations Noires, des jeunes Noir·e·s et de leurs communautés. Nous n’avons pas besoin de tout faire, mais nous pouvons certainement être un point de contact qui permet aux gens d’aller au bon endroit pour eux·elles. Vous trouverez plus d’informations sur notre programme Surmonter destiné aux jeunes Noir·e·s sur le site JeunesseJecoute.ca/Surmonter

Barbara, vous avez mentionné que le programme Surmonter venait d’être lancé, y a-t-il un moyen pour les gens d’en savoir plus à ce sujet?

Barbara :
Oui, sur le site Internet, donc sur JeunesseJecoute.ca/Surmonter, vous trouverez des informations sur le programme de bénévolat Surmonter.

Tamar :
Je vous remercie. J’aimerais aussi faire savoir que notre programme de répondant·e·s aux crises est à la recherche de candidat·e·s. Si vous souhaitez en savoir plus sur le soutien aux personnes en situation de crise, n’hésitez pas à y jeter un coup d’œil. Les candidatures sont ouvertes. Le service est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans tout le Canada. Pour les jeunes et leurs communautés, où vous pouvez apprendre à être la personne à qui les gens s’adressent.

Barbara :

Vous m’avez rappelé de dire que nous recrutons aussi pour le programme Surmonter. Nous recrutons des jeunes de 15 ans et plus, c’est-à-dire des jeunes de 15 ans et plus, et pour Surmonter, il faut s’identifier comme Afro-Noir·e ou Caribéen·ne. Nous recherchons donc des bénévoles, comme nous l’avons fait pour le programme Surmonter. Donc, oui. Merci de me rappeler de le faire.

Tamar :
Bien sûr! Oui, il y a de la place pour tout le monde ici. Et pour les personnes intéressées par un soutien, le 686868 est un numéro que vous pouvez envoyer par texto et si vous êtes une personne Noire, Africaine, Caribéenne ou Noire, le mot-clé Surmonter sera le meilleur moyen d’entrer en contact avec nous. Merci beaucoup à tous. Et Leah, je vois que vous étiez sur le point de…

Lianne :
J’allais juste dire que vous pouvez aussi envoyer un texto à Surmonter en français pour avoir accès à ces services, donc RISE, ou SURMONTER.

Tamar :
Merci beaucoup. Mes ami·e·s, c’est tout. C’est terminé.

 

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