Un intervenant professionnel de Jeunesse, J’écoute répond aux questions sur ce à quoi les jeunes peuvent s’attendre lors de leur premier festival de la Fierté, et touche à des sujets tels que sortir du placard, les fréquentations amoureuses, la discrimination et plus encore.
Jeunesse, J’écoute sait que la COVID-19 a chambardé la vie des Canadiens et leurs activités partout au pays, incluant les festivités en lien avec la Fierté. Bien qu’il soit important de respecter les consignes sanitaires locales pendant la pandémie, il est quand même possible de trouver des façons de connecter et d’aider les jeunes 2SLGBTQ+ et leurs alliés! Tu peux visiter le site de ta communauté et/ou contacter une personne-ressource pour plus d’informations sur les festivités dans ta région. Tu peux aussi trouver d’autres façons de célébrer la communauté 2SLGBTQ+ pendant la Fierté si tu ne peux y aller en personne.
Quelle est la question la plus fréquente des jeunes par rapport à leur première participation à un festival de la Fierté ?
« La question que les jeunes me posent le plus fréquemment est une variation de : « Quoi faire si je ne me suis pas encore affiché et que quelqu’un me croise à l’événement ? »
L’une des premières choses que je leur demande est ce que ça signifierait pour eux si une personne de leur encourage qui n’est pas au courant le découvrait.
Une bonne façon pour les jeunes de répondre à cette question est de se demander :
- Est-ce que c’est le bon moment pour me dévoiler ?
- Est-ce que je dirais à cette personne que je fais partie de la communauté 2SLGBTQ+ si je ne prévoyais pas prendre part à un événement pour la Fierté ?
- Pourquoi est-ce que je ne lui ai pas encore dit ?
- Comment cette personne va-t-elle réagir ? »
Est-ce qu’un jeune vous a déjà demandé quoi faire s’il n’est pas encore sorti du placard, mais veut tout de même participer à la Fierté ?
« Oui. J’ai remarqué que si une personne n’est pas encore sortie du placard, il y a généralement des raisons sous-jacentes : peut-être qu’elle ne se sent pas prête ou a peur de la réaction des autres.
Les jeunes n’ont pas besoin de se faire dire « oui » ou « non » pour participer à la Fierté. La plupart du temps, en parlant, ils parviendront à trouver une réponse avec laquelle ils seront à l’aise.
Une idée à essayer pour le jeune est de parler à un ami ou un membre de sa famille. Il est aussi possible de communiquer avec les intervenants professionnels et les Répondants aux crises bénévoles de Jeunesse, J’écoute — il s’agit de trouver une personne qui le soutienne et avec qui il peut s’ouvrir. »
Est-ce qu’il y a des défis spécifiques dont les jeunes parlent par rapport à la Fierté et aux fréquentations amoureuses ?
« Les jeunes vivent des hauts et des bas avec les fréquentations. Certains des défis sont uniques par rapport à la Fierté comme :
- Si un jeune n’a pas encore dévoilé son identité sexuelle, mais que son partenaire l’a déjà fait, quelles sont les prochaines étapes avant d’être vus en public à la Fierté? Ça dérangerait-il le jeune si une connaissance le voyait participer à l’événement?
- Si un jeune a dévoilé son identité sexuelle, mais que son partenaire ne l’a pas encore fait, quelles sont les prochaines étapes avant de poser des gestes d’affection en public?
Comme chaque personne et chaque relation sont différentes, il n’y a pas qu’une seule réponse possible à toutes ces questions. C’est très important que les jeunes et leur partenaire aient un dialogue ouvert et honnête et essaient de comprendre les sentiments de l’autre du mieux qu’ils peuvent. »
Que devrait faire un jeune qui est victime de discrimination à la Fierté ?
« Aucune personne qui participe à un événement de la Fierté ne devrait avoir à subir de la discrimination. Si tu es victime de harcèlement :
- Trouve un adulte de confiance et dis-lui que tu es victime de discrimination. Il y aura aussi fort probablement d’autres gens à proximité en mesure de t’offrir du soutien.
- Ignore la ou les personnes qui te harcèlent et si c’est possible, éloigne-toi d’elle.s. »
Que devrait faire un jeune si sa famille n’accepte pas son identité, mais qu’il veut tout de même participer à une célébration de la Fierté ?
« Ce qu’un jeune devrait faire dépend grandement de sa situation. Il est important de tenir compte de la façon dont il pourrait aborder le sujet avec sa famille, si les membres de sa famille le soutiennent et si le moment est opportun. Si tu as des questions – ou voudrais plus d’informations – sur la façon d’aborder une discussion avec sa famille et sur la Fierté, tu peux toujours parler avec un intervenant de Jeunesse, J’écoute en composant le 1 800 668-6868. »
Comment un jeune peut-il réagir si quelqu’un lui démontre de l’intérêt lors d’un événement de la Fierté ?
« Le plus important, c’est le consentement. Le jeune doit se demander ‘’Est-ce que c’est ça que je veux?’’ Le consentement est essentiel et c’est correct de dire ‘’Non’’.
Même si tu es bien dans une situation, et donnes son consentement, tu peux quand même dire ‘’Non’’ en tout temps et pour toute activité. Dire ‘’Oui’’ une fois ne signifie pas dire ‘’Oui’’ pour toujours. »
Y a-t-il autre chose que vous aimeriez dire à un jeune qui participe à sa première célébration de la Fierté ?
« Participer à son premier festival de la Fierté, c’est justement pour être fier! C’est une question d’être fier de ton identité et de qui tu es. Mais souviens-toi : fais-le selon tes propres termes! »
Participer à la Fierté, c’est être fier de soi, célébrer la communauté 2SLGBTQ+ et avoir du plaisir. Il est important que les jeunes se sentent en sécurité, physiquement et émotionnellement, lorsqu’ils participent à leur premier festival de la Fierté.