Quand deux personnes s’adonnent à une activité sexuelle, ils doivent d’abord en convenir. C’est ce qu’on appelle donner son consentement.
Le consentement, c’est un accord volontaire pour faire quelque chose. Quand il s’agit de relations sexuelles (p. ex., masturbation mutuelle, sexe oral, sexe vaginal, sexe anal, sextage, autre contact intime, etc.), il est important que chaque personne impliquée donne ou obtienne un consentement enthousiaste. On entend par consentement enthousiaste que chacun accepte ce qui se passe et l’exprime clairement par des mots et des actions. Obtenir le consentement enthousiaste avant et pendant toute activité sexuelle signifie que chacun est sur la même longueur d’onde et a du plaisir. Si l’une des deux personnes impliquées ne donne pas son consentement, cela constitue un cas de violence sexuelle.
Comment savoir s’il s’agit d’une relation sexuelle consensuelle?
Les personnes qui s’adonnent à une activité sexuelle doivent d’abord en convenir. Le consentement est un choix et il doit être unanime. Le consentement enthousiaste implique que toutes ces conditions soient réunies :
- chacun est en âge et en état de consentir et se sent libre de faire ses propres choix;
- chacun consent à toute activité sexuelle et y participe activement;
- chacun demande à l’autre si elle accepte de participer à chaque activité sexuelle;
- chacun montre son accord par des paroles et des actions.
Souviens-toi que le silence ou un signe de tête ne suffit pas.
Le consentement n’est pas obtenu dans les cas suivants :
- l’une des personnes dit « non » ou l’exprime par son attitude ou son langage corporel;
- l’une des personnes change d’idée et dit « non » ou l’exprime par ses actions;
- l’une des personnes dit « oui » à une chose, mais dit « non » à une autre;
- l’une des personnes est intoxiquée ou droguée;
- l’une des personnes est inconsciente ou endormie;
- l’une des personnes est victime d’intimidation, de menaces ou de pressions;
- l’une des personnes n’a pas 16 ans ou déroge à la règle de la « proximité de l’âge » (voir plus bas pour plus de renseignements);
- l’une des personnes occupe une position de confiance ou d’autorité (p. ex., un enseignant, un entraîneur, un employeur, etc.), tandis que l’autre personne a moins de 18 ans;
- l’une des personnes semble incertaine (p. ex., en se montrant nerveuse, en repoussant l’autre, etc.).
Mais souviens-toi que :
- dire « oui » à une chose ne signifie pas que tu en acceptes une autre;
- si l’activité change, le consentement est à nouveau nécessaire;
- le « consentement » obtenu en faisant pression sur l’autre personne pour l’amener à changer d’idée ne constitue pas véritablement un consentement.
Et encore plus important :
- Même si une personne ne dit pas « non », quand elle ne peut consentir (parce qu’elle est ivre, droguée, inconsciente ou trop jeune), l’activité n’est pas consensuelle.
Quel est l’âge de consentement?
Au Canada, l’âge de consentement aux activités sexuelles est de 16 ans. Il y a tout de même des exceptions à cette loi. En vertu de la règle de la « proximité de l’âge » :
- les jeunes de 12 et 13 ans peuvent avoir des rapports sexuels avec des personnes qui n’ont pas plus de deux ans qu’eux;
- les jeunes de 14 et 15 ans peuvent avoir des rapports sexuels avec des personnes qui n’ont pas plus de cinq ans qu’eux.
Pourquoi le consentement est-il si important?
Sans consentement, les activités sexuelles sont des instances de violence sexuelle. La violence sexuelle comprend :
- l’agression sexuelle : une agression sexuelle est tout acte sexuel non désiré imposé par une personne à une autre, et comprend les attouchements non désirés de nature sexuelle, comme les baisers, les caresses, le sexe oral et les rapports avec pénétration (vaginale ou anale);
- le harcèlement sexuel : le harcèlement sexuel désigne tout comportement verbal ou physique de nature sexuelle et non voulu de la part d’une personne envers une autre.
Comment savoir s’il s’agit de violence sexuelle?
On parle de violence sexuelle si :
- tu n’obtiens ou ne donnes pas un consentement clair avant un acte sexuel;
- tu prends une photo d’une camarade de classe ivre dont la blouse dévoile sa poitrine;
- ton entraîneur insiste pour que tu lui fasses un massage après que les autres joueurs aient quitté le vestiaire;
- ton partenaire menace de te quitter si tu refuses de le toucher de manière sexuelle.
Personne n’a le droit de te toucher sans ta permission. Si tu as été victime de violence sexuelle et que tu as besoin de soutien, il existe des ressources à ta disposition. Tu peux trouver des ressources dans ta région en utilisant l’outil Ressources Autour de Moi ou encore en contactant la police, les services d’urgence, un parent, un enseignant, une infirmière scolaire ou un adulte de confiance.
Que puis-je faire pour prévenir la violence sexuelle?
Si tu es à l’aise de le faire, tu peux aussi prendre des mesures pour rendre ta communauté plus sûre. Voici des idées :
- apprends et pratique le consentement, et parles-en à ton entourage;
- respecte l’orientation et l’identité sexuelle des gens;
- contribue à la sensibilisation en instaurant ou en joignant un programme de prévention de la violence offert dans ton école ou ta communauté.
Pratiquer le consentement garantit une relation sexuelle sécuritaire et plaisante. Tu peux parler avec ton(tes) partenaire(s) au sujet du consentement et de ta santé sexuelle afin de connaître les limites de chacun, de mettre les choses au clair et de te protéger.