Il peut être difficile de savoir comment aider une personne qui vit de la violence dans sa relation. Les comportements violents sont fréquents dans les relations intimes (même s’ils sont inacceptables). Ils peuvent affecter les personnes qui font partie de la relation, mais aussi leur entourage, y compris les ami·e·s bienveillant·e·s, les membres de la famille et d’autres personnes. Jeunesse, J’écoute est là pour t’aider à trouver du soutien et des ressources si tu crois qu’un·e ami·e ou une personne qui t’est chère vit de la violence dans une relation.
Dans cet article, Jeunesse, J’écoute utilise le terme « relations intimes » pour parler des relations amoureuses et de toute relation à caractère sexuel ou non sexuel qui implique une proximité ou une connexion physique ou émotionnelle entre des personnes. Cependant, il se peut que tu aies d’autres définitions ou que tu utilises d’autres mots pour décrire les types de relations dans ta vie que ceux utilisés dans cet article. Nous encourageons tout le monde à utiliser les termes qui lui conviennent le mieux.
Si tu penses vivre de la violence dans une relation ou si tu as besoin de soutien, tu peux communiquer avec les services numériques en santé mentale de Jeunesse, J’écoute, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Si tu es en situation de crise, des services d’urgence sont disponibles partout au Canada. Des services de soutien mobiles en cas de crise et d’autres services communautaires sont également offerts dans certaines régions. Tu peux utiliser l’outil Ressources Autour de Moi pour trouver le service qui te convient le mieux et qui est le plus près de chez toi.
8 astuces pour aider une personne vivant de la violence dans sa relation
Jeunesse, J’écoute te présente huit façons d’offrir du soutien à une personne pour qui tu t’inquiètes.
Engage la conversation
Si tu crois qu’une personne qui t’est chère vit de la violence avec sa·son partenaire, tu peux commencer par trouver un moment et un endroit pour lui parler en privé. Tu peux lui demander si elle va bien et si elle a besoin de soutien. Tu peux également lui faire part de ce que tu as observé, lui expliquer les caractéristiques d’une relation saine et lui faire savoir que tu t’inquiètes. Il peut être utile de préparer à l’avance ce que tu veux dire et d’apprendre des astuces pour avoir une conversation difficile.
Voici quelques exemples de ce que tu pourrais dire
- « J’ai remarqué que ta·ton partenaire te demandait souvent de rester à la maison dernièrement. Est-ce que tout va bien? »
- « J’ai vu que ta·ton partenaire vérifie souvent ton téléphone. Es-tu d’accord avec ça? »
- « Savais-tu que pouvoir dire “non” aux choses qui te rendent mal à l’aise fait partie d’une relation saine? »
- « J’ai entendu ta·ton partenaire t’appeler par un nom, est-ce que ce nom te convient? »
- « J’ai vu ta·ton partenaire t’encourager à faire quelque chose que tu n’as jamais fait. Comment te sens-tu par rapport à ça? »
- « J’ai vu ta·ton partenaire se moquer de toi devant tes ami·e·s. Es-tu à l’aise avec ça? »
La personne ne sera peut-être pas prête à parler de ce genre de choses avec toi et elle pourrait changer de sujet rapidement. Il peut être difficile de savoir comment aider une personne qui vit de la violence dans sa relation si elle ne se sent pas à l’aise d’en parler. Tu peux lui permettre de respecter son rythme. Tu as commencé à lui faire savoir que tu es à l’écoute et que tu pourras en parler avec elle quand elle sera prête.
Sois disponible
Si la personne est prête à parler, tu peux lui montrer ton soutien en écoutant son histoire. Tu peux le faire sans jugement en lui faisant savoir que, peu importe la situation, ce n’est jamais sa faute et qu’elle n’est jamais seule. Il peut être utile d’éviter de dire des choses comme : « T’as juste à partir! » Elle seule peut prendre la décision de quitter une relation violente, ce qui peut être difficile. Tu lui montres que tu respectes sa volonté en lui rappelant que tu es là pour elle, même si elle n’est pas prête à quitter la relation ou à accepter du soutien. Le simple fait de savoir qu’elle peut parler à une personne de confiance et attentionnée comme toi peut l’aider à se faire une meilleure idée de la situation.
Reste neutre
Il peut être utile de réfléchir à ce qui serait le mieux pour la personne pour laquelle tu t’inquiètes. Bien que tu puisses lui faire part de ce que tu penses être de la violence et de tes préoccupations, tu peux rester neutre en évitant de dire des choses blessantes à propos de sa·son partenaire. Il se peut que la personne ait encore des sentiments, même si elle vit de la violence. Une façon d’aider une personne qui vit de la violence dans sa relation est de l’encourager à évaluer sa situation en dressant ensemble la liste des pour et des contre de la relation (ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas). Tu peux ainsi aider la personne à reconnaître les signes de violence tout en restant neutre.
Fais des recherches
Tu peux rechercher les services les plus près de ta communauté qui peuvent être en mesure de fournir de l’aide à une personne vivant de la violence dans sa relation (p. ex., les refuges, les groupes de soutien, etc.). L’outil Ressources Autour de Moi peut être un bon point de départ pour trouver des services d’aide juridique et d’aide aux personnes vivant de la violence. En faisant part des services de soutien à la personne, tu peux l’aider à mieux comprendre ses options.
Tu peux aussi t’informer sur la violence dans les fréquentations chez les jeunes (infos de PREVNet) et sur les conversations difficiles à propos des relations amoureuses pour en apprendre plus sur les façons d’aider une personne vivant de la violence dans sa relation.
Demande du soutien
Même si tu as soutenu la personne en l’écoutant et en lui parlant, tu n’as peut-être pas toutes les informations ou tu ne sais peut-être pas quoi faire ensuite. Si elle veut obtenir plus de soutien, tu peux l’encourager à parler de ce qu’elle vit à un·e adulte de confiance (p. ex., parent ou tuteur·trice, enseignant·e, intervenant·e, guide spirituel·le, etc.) ou l’aider à trouver d’autres options de soutien.
Tu peux également proposer à la personne de l’accompagner lors d’une rencontre, si elle le souhaite. Avoir quelqu’un de confiance avec elle peut l’aider à se sentir plus à l’aise. Souviens-toi que c’est à la personne de décider si elle est prête à raconter son histoire et à demander de l’aide. Si elle n’est pas prête à parler et que sa relation t’inquiète, tu peux aussi discuter des prochaines étapes avec un·e adulte de confiance.
Privilégie la sécurité
Tu peux aider la personne à créer un plan de sécurité afin qu’elle sache vers quelles ressources se retourner pour obtenir de l’aide. Il peut être utile pour elle de savoir à qui elle peut parler, où elle peut aller et ce qu’elle peut faire pour assurer sa sécurité. C’est au moment de quitter la relation ou lorsqu’elle planifie d’y mettre fin qu’elle peut être le plus en danger. Avoir un plan de sécurité peut l’aider à être mieux préparée. Si la personne ou toi avez besoin d’aide pour élaborer un plan de sécurité, vous pouvez communiquer avec les services numériques en santé mentale de Jeunesse, J’écoute 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, de n’importe où au Canada.
Garde le contact
Les personnes vivant de la violence dans leur relation se retrouvent souvent isolées de leurs ami·e·s et de leur famille. Tu peux essayer de prendre des nouvelles de la personne de temps à autre et lui demander comment elle va. La personne ne voudra peut-être pas toujours parler, mais le fait de prendre de ses nouvelles peut lui montrer que tu te soucies d’elle et que tu es là pour l’écouter si elle est prête à parler.
Prends du temps pour toi
Il peut être difficile d’aider une personne vivant de la violence dans sa relation, et chaque situation est différente. Parfois, la personne acceptera ton soutien et, d’autres fois, elle ne voudra pas en parler. Il se peut que tu ressentes diverses émotions, c’est pourquoi il peut être utile de prendre du recul et de faire preuve de bienveillance envers toi-même également. Jeunesse, J’écoute peut t’aider à gérer tes pensées et tes émotions. Voici quelques ressources pour commencer :
Tu peux également parler de tes émotions avec une personne de confiance si tu as du mal à trouver des façons d’aider une personne qui t’est chère. Tu veux que ça reste confidentiel? Tu peux communiquer avec les intervenant·e·s professionnel·le·s de Jeunesse, J’écoute de manière anonyme (tu n’as pas à leur dire ton nom ou ton adresse ni le nom ou l’adresse de la personne, etc.) par téléphone ou par clavardage pour parler de la situation.
Si tu penses qu’une personne de ton entourage vit de la violence dans sa relation, tu peux lui rappeler qu’elle n’est jamais seule en engageant la conversation, en l’écoutant sans la juger, en l’aidant à élaborer un plan de sécurité, etc. Une relation violente, même si c’est la relation de quelqu’un d’autre, peut susciter beaucoup de pensées et d’émotions. Chez Jeunesse, J’écoute, nous comprenons cette réalité et nous sommes là pour toi. Un problème n’est jamais trop gros ou trop petit pour nous en parler.