Histoire d’un jeune : contrer la pression et le conformisme

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Cette histoire fut rédigée par un membre du Conseil national de la jeunesse de Jeunesse, J’écoute.

Vous est-il déjà arrivé de demander conseil au moment de faire un choix difficile et qu’on vous ait recommandé de faire vos propres choix? Ce à quoi vous avez acquiescé en levant les yeux au ciel, un peu découragé…

Soyons honnêtes, même si on se le fait répéter souvent (de faire nos propres choix), nous avons habituellement tendance à faire comme les autres. Que ce soit une bonne ou une mauvaise idée, il importe de réfléchir à la place que nous accordons à l’opinion des autres. Pourquoi? Parce qu’on devrait profiter de la chance que nous avons de pouvoir faire nos propres choix et ne pas céder à leur pression.

En tant qu’adolescente, l’hypocrisie des médias sociaux, qui encouragent autant l’authenticité que le conformisme, me dérange.

Avec la montée des comptes de mannequins sur Instagram et de ceux des utilisateurs de YouTube, il est très facile de croire qu’on « fait partie de la gang » et de voir ces influenceurs comme des mentors ou des membres de la famille.

« La moyenne des cinq personnes que vous côtoyez le plus souvent nous en dit long sur qui vous êtes, » nous dit le conférencier motivateur Jim Rohn. Ce qui signifie que nos proches constituent une grande part de qui nous sommes. C’est pourquoi je trouve qu’il est difficile, même aujourd’hui, d’aller à l’encontre de l’opinion de ma famille ou de mes amis. Parce que leur opinion m’importe et que je ne veux pas les décevoir, d’où le fait qu’on ressente de la pression.

Quand j’avais environ neuf ans, je suis allée dans un camp de vacances où j’y ai rencontré plusieurs autres enfants. À l’heure du dîner, tout le monde se rassemblait à la cafétéria. Un jour, mes amis et moi avons décidé de faire un concours : qui pourrait boire le plus grand nombre de verres d’eau. Comme j’étais jeune, insouciante et très compétitive, j’ai bu 14 verres d’eau en 20 minutes.

Bien évidemment, mes amis m’encourageaient, criaient et riaient.

Cependant, cela a eu pour effet de diluer tous les minéraux nécessaires à mon corps et, à la tombée de la nuit, je me suis tout simplement évanouie. On a dû m’amener d’urgence à l’hôpital. Heureusement, je n’ai gardé aucune séquelle de cet incident, mais vous pouvez certainement imaginer ce qui aurait pu arriver.

Ce sentiment d’appartenance à un groupe peut être dangereux, car il nous rend vulnérables envers ceux qui font partie de ce groupe. Mais, je crois en cette vérité universelle voulant que les vrais amis respectent nos choix. Quelles que soient les conséquences, si vous avez réfléchi sérieusement et choisi de ne pas faire quelque chose, vous n’avez aucune raison de changer d’idée. Les véritables amis ne vous forceront jamais à faire quoi que ce soit. Vous êtes maîtres de vos choix, oubliez la pression sociale subie.

Il m’est souvent arrivé, par exemple, de refuser de consommer de la drogue ou de l’alcool, ou de refuser une invitation à une fête, parce que j’avais décidé consciemment et librement de ce que je ferais ou ne ferais pas. Cela dit, un tel écart au consensus peut jeter un froid sur l’ambiance du groupe.

En général, je crois que nous accordons notre amitié aux gens qui pensent comme nous. Et je ne me laisse pas envahir ou apeurer par le sentiment désagréable qui surgit lorsque je dis « non », car je sais que c’est la meilleure façon de me respecter, dans mes valeurs et mes convictions. En fin de compte, ça veut dire que ce ne sont pas mes amis qui contrôlent ma main lorsqu’elle tient un verre d’eau ou un joint de marijuana.  C’est à moi d’assumer les conséquences de mes gestes, pas à mes amis. C’est ce que je me répète tous les jours.

Que la pression vienne d’amis, de camarades de classe, de membres de la famille ou d’autres personnes, elle peut être difficile à gérer. Si tu vis une telle situation, n’hésite pas à en parler à un ami, à tes parents, à ton tuteur, à un professeur, ou à un adulte en qui tu as confiance. Tu peux aussi appeler, clavarder, ou texter Jeunesse, J’écoute, 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Nous sommes là pour toi!

Ce récit est une traduction de la version originale en anglais.

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