50 signes de violence dans les relations

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Il y a de la violence dans une relation lorsqu’une personne blesse sa·son ou ses partenaire(s) d’un point de vue physique, émotionnel ou sexuel. C’est peut-être une réalité avec laquelle tu dois composer si tu as vécu toute forme de comportement violent dans une relation intime. La violence dans les relations peut affecter n’importe qui, peu importe l’identité de genre, l’orientation sexuelle, la race, l’origine ethnique, l’âge ou autre. Elle peut également toucher les personnes extérieures à la relation, y compris les ami·e·s, la famille et tout autre proche.

Dans cet article, Jeunesse, J’écoute utilise le terme « relations intimes » pour parler des relations amoureuses et de toute relation à caractère sexuel ou non sexuel qui implique une proximité ou une connexion physique ou émotionnelle entre des personnes. Cependant, il se peut que tu aies d’autres définitions ou que tu utilises d’autres mots pour décrire les types de relations dans ta vie que ceux utilisés dans cet article. Nous encourageons tout le monde à utiliser les termes qui lui conviennent le mieux.

Si tu penses vivre de la violence dans une relation ou si tu as besoin de soutien, tu peux communiquer avec les services numériques en santé mentale de Jeunesse, J’écoute, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Si tu es en situation de crise, des services d’urgence sont disponibles partout au Canada. Des services de soutien mobiles en cas de crise et d’autres services communautaires sont également offerts dans certaines régions. Tu peux utiliser l’outil Ressources Autour de Moi pour trouver le service qui te convient le mieux et qui est le plus près de chez toi.

Quelques exemples de violence dans les relations

Quand il y a des comportements violents dans une relation intime, c’est souvent parce qu’une personne désire avoir ou a déjà le pouvoir et le contrôle sur sa·son partenaire (infos sur l’amour et la manipulation d’AidezMoiSVP.ca). De tels comportements peuvent commencer à se manifester quand une personne interprète le comportement de sa·son partenaire d’une manière qui l’amène à réagir avec violence pour tenter de gérer les problèmes qu’elle perçoit dans la relation. Elle peut avoir appris ce genre de réaction d’autres personnes dans sa vie.

Au début, il s’agit souvent d’abus émotionnel, qui peut dégénérer en d’autres formes de violence. Les incidents peuvent d’abord être peu fréquents et avoir peu de conséquences, puis au fil du temps, ils peuvent devenir plus fréquents et avoir des conséquences plus graves sur diverses facettes de la vie d’un·e partenaire.

Tu te demandes si tu vis de la violence dans ta relation? Tu peux lire les exemples ci-dessous des différentes façons dont la violence peut se manifester dans une relation.

Abus émotionnel

  • Menacer (p. ex., de rompre avec un·e partenaire, de se suicider, de s’automutiler, de révéler l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’un·e partenaire, etc.)
  • Insulter
  • Critiquer
  • Traiter de noms
  • Donner un sentiment d’infériorité
  • Culpabiliser
  • Isoler un·e partenaire de ses ami·e·s, de sa famille et d’autres personnes (p. ex., fixer des règles concernant les personnes pouvant ou ne pouvant pas être fréquentées, etc.)
  • Ignorer délibérément un·e partenaire lors d’une conversation
  • Harceler
  • User de détournement cognitif (définition de l’Université Western, page en anglais)

Abus physique

  • Pousser
  • Bousculer
  • Agripper
  • Griffer
  • Mordre
  • Cracher
  • Frapper
  • Gifler
  • Donner des coups de pied
  • Étrangler
  • Plaquer un·e partenaire contre un mur
  • Lancer des objets
  • Endommager les biens d’un·e partenaire

Violence sexuelle

  • Commettre une agression sexuelle
  • Pratiquer toute activité sexuelle (p. ex., masturbation mutuelle, sexe oral, sexe vaginal, sexe anal, sextage, autre contact intime, etc.) sans obtenir le consentement
  • Contraindre ou persuader un·e partenaire de faire quelque chose dont il·elle n’a pas envie (p. ex., forcer un·e partenaire à poser pour des photos nues ou à caractère sexuel, pousser un·e partenaire à sexter, etc.)
  • Refuser d’utiliser des contraceptifs ou restreindre l’accès à des contraceptifs
  • Refuser d’utiliser une protection pour prévenir les infections transmissibles sexuellement (ITS)

Quels sont les signes avant-coureurs de la violence dans les relations?

Il existe des façons de reconnaître les comportements violents (bien que l’expérience de chaque personne soit différente). Une personne qui fait preuve de violence envers sa·son partenaire peut :

  • exiger de voir ses appels, ses textos, etc. (avec ou sans sa permission);
  • décider avec qui il·elle peut parler et passer du temps;
  • limiter les endroits où il·elle peut aller et les moments où il·elle peut sortir;
  • lui dire ce qu’il·elle peut ou ne peut pas faire;
  • faire des vérifications constantes (p. ex., appeler ou texter à plusieurs reprises, visiter à l’improviste, etc.);
  • menacer de le·la blesser (ou de se blesser) si il·elle essaie de la quitter;
  • faire preuve de jalousie ou se fâcher sans raison;
  • restreindre l’accès aux choses dont il·elle a besoin;
  • propager des rumeurs à son propos (p. ex., en ligne, en personne, etc.);
  • le·la harceler ou l’humilier (p. ex., en ligne, en personne, etc.);
  • partager ou menacer de partager des images nues ou à caractère sexuel sans son consentement;
  • reprocher aux autres son comportement violent ou le nier complètement.

Certains comportements violents dans une relation peuvent être illégaux. La violence peut également s’intensifier (devenir plus fréquente et plus dangereuse) si la personne qui en fait l’expérience n’est pas en mesure d’obtenir du soutien ou de faire savoir aux autres qu’elle a besoin d’aide. La violence se manifeste souvent lorsque la personne qui en fait l’expérience quitte la relation ou planifie d’y mettre fin. Pour assurer ta sécurité, tu peux communiquer avec des personnes qui peuvent te soutenir et élaborer un plan de sécurité si tu envisages de partir.

Je crois que je vis de la violence dans ma relation, qu’est-ce que je peux faire?

Vivre de la violence dans une relation peut être une expérience traumatisante. Souviens-toi que tu n’es jamais responsable ou coupable des actions d’un·e partenaire. Si tu vis de la violence, sous n’importe quelle forme, ce n’est jamais de ta faute.

Tu ne sais pas si ce que tu vis est de la violence? Tu peux te demander comment tu te sens.

Si tu vis de la violence dans ta relation, il se peut que :

  • tu aies peur de ton·ta partenaire;
  • tu aies peur de mettre fin à la relation même si c’est ce que tu souhaites;
  • tu ressentes de la culpabilité ou de la honte pour les choses que ton·ta partenaire ne valorise pas;
  • tu ne veuilles pas parler des comportements violents;
  • tu te sentes isolé·e de tes ami·e·s, de ta famille et des autres (physiquement ou émotionnellement);
  • tu trouves des excuses pour ton·ta partenaire ou que tu minimises ou nies ses comportements;
  • tu aies l’impression de mériter cette violence;
  • tu te tournes vers les drogues ou l’alcool pour gérer tes émotions par rapport à la relation;
  • tu t’absentes souvent de l’école ou du travail à cause de la violence ou de ses conséquences;
  • tu fasses l’expérience de rappels d’images (flashbacks) ou que tu aies des problèmes de mémoire;
  • tu te sentes apathique et que tu te renfermes sur toi-même;
  • tu aies des pensées suicidaires (p. ex., te sentir « pris·e au piège » et penser que le suicide est la seule façon de te sortir d’une relation, etc.);
  • tu ressentes de l’embarras ou de la honte par rapport à ta relation ou à ton·ta partenaire;
  • tu te sentes « coincé·e »;
  • tu aies l’impression de toujours être sur le qui-vive;
  • tu évites les choses qui te rappellent cette violence.

Quelles sont les mesures que je peux prendre pour assurer ma sécurité?

Il y a des façons de composer avec la violence dans une relation. Voici quelques options que tu peux essayer.

Renseigne-toi

Tu peux t’informer sur les relations saines et les relations malsaines, sur le consentement, sur les agressions sexuelles et sur la violence dans les fréquentations chez les jeunes (infos de PREVNet, page en anglais) pour en savoir plus sur la violence dans les relations. Connaître les faits peut t’aider à te préparer à parler de tes expériences, si tu décides de le faire.

Parles-en à quelqu’un

Même s’il peut être difficile d’aborder le sujet de la violence dans les relations, parler de tes expériences avec une personne en qui tu as confiance pourrait t’aider à te sentir moins à part. Tu peux essayer de raconter ton histoire à un·e ami·e, à ton frère, à ta sœur ou à un·e adulte de confiance (p. ex., parent ou tuteur·trice, enseignant·e, intervenant·e, guide spirituel·le, personne d’une ressource communautaire ayant un lien culturel, etc.). Jeunesse, J’écoute est là pour t’aider à avoir une conversation difficile. Tu veux en parler? Nos services numériques en santé mentale sont offerts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Parler à quelqu’un peut t’aider à déterminer les prochaines étapes.

Élabore un plan de sécurité

Tu peux établir un plan de sécurité pour te préparer à te protéger d’une situation de violence. Un plan de sécurité peut t’aider à te rappeler à qui tu peux parler, où tu peux aller et quelles autres stratégies tu peux utiliser en cas d’urgence. Tu peux aussi utiliser l’outil Ressources Autour de Moi afin de trouver les services de soutien pour les personnes vivant de la violence les plus près de ta communauté. S’il y a un danger immédiat ou si tu es blessé·e, tu peux composer le 911 ou appeler les services d’urgence ou communautaires les plus près de chez toi. Souviens-toi que tu peux trouver des façons d’être plus en sécurité avec le soutien des autres et que tu n’as pas à le faire par toi-même.

La violence ne fait jamais partie d’une relation saine. Ta sécurité et ton bien-être passent avant tout. Si tu penses que tu vis de la violence dans une relation, tu peux obtenir du soutien. Il peut être utile de te renseigner sur les relations saines, de parler à une personne de confiance et d’élaborer un plan de sécurité. Tu ne sais pas par où commencer? Jeunesse, J’écoute est toujours là pour toi.

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