Plan de sécurité

Tu peux essayer de penser à un endroit que tu es la seule personne à connaître ou dont tu te souviendras pour retrouver ton plan facilement en cas de besoin. Tu peux le laisser :

• dans un appareil protégé par un mot de passe (p. ex., un téléphone, une tablette ou un ordinateur)
• dans un tiroir
• sous un matelas
• dans un sac à dos ou un casier
• avec une personne de confiance
• etc.

Si tu n’es pas en mesure d’écrire ou d’imprimer un plan de sécurité, c’est tout à fait correct. Tu peux essayer de trouver des moyens de mémoriser ton plan de sécurité ou de garder près de toi des objets qui peuvent t’aider à te le rappeler.

Les signes avant-coureurs sont des indices qui peuvent te permettre de savoir si tu es en danger. Par exemple, tu pourrais remarquer :

• des hurlements
• de la violence physique
• des personnes autour de toi qui ne se sentent pas en sécurité
• une réaction dans ton corps
• un sentiment de peur pour ta vie ou celle d’une autre personne
• etc.

Le sentiment de sécurité peut être difficile à imaginer si tu ne t’es pas senti·e en sécurité dernièrement. Tu peux prendre un moment pour te rappeler la dernière fois où tu t’es senti·e en sécurité ou plus en sécurité qu’en ce moment. Cet exercice peut t’aider à trouver ce que tu devrais faire lorsque tu es en danger, en te demandant s’il est possible de retourner à cet endroit ou de parler à cette personne, par exemple, pour te sentir à nouveau en sécurité.

Tu peux te rendre dans un endroit où tu te sens plus en sécurité pendant un certain temps lorsque tu as du mal à créer un espace plus sûr là où tu te trouves ou lorsque cet espace est devenu dangereux. Tu peux envisager de te rendre dans un autre endroit où tu te sens en sécurité, comme :

• une autre pièce
• la maison d’une autre personne
• un espace public dans ta collectivité
• une maison des jeunes
• un établissement local des services de protection de l’enfance
• un lieu de services d’urgence (p. ex., un hôpital ou un poste de police)
• ton domicile
• tout autre endroit auquel tu peux penser

Tu peux réfléchir à un moyen de te rendre à un endroit que tu juges plus sûr, y compris :

• en marchant
• en te déplaçant à vélo ou en scooter
• en prenant les transports en commun
• en appelant quelqu’un qui peut te conduire à un endroit sûr
• etc.

Tu peux réfléchir à ce dont tu pourrais avoir besoin pour t’y rendre (p. ex., argent, billets ou cartes). Tu peux également réfléchir à ce que tu devrais faire avant de partir (p. ex., préparer un sac rempli d’effets personnels importants à emporter avec toi).

Si tu ne te sens pas en sécurité, que ce soit à la maison, à l’école, chez une autre personne ou ailleurs, il peut être utile d’en parler à une ou plusieurs personnes de confiance. Il pourrait s’agir d’un·e :

• ami·e
• membre de la famille ou de la communauté
• enseignant·e
• entraîneur·e
• Aîné·e
• membre d’un lieu de culte
• agent·e de services communautaires
• etc.

Lorsque tu ne te sens pas en sécurité, tu peux t’adresser à cette ou ces personnes pour obtenir du soutien. Il peut être utile d’avoir des contacts de secours au cas où la première personne que tu tentes de contacter ne serait pas disponible.

Il peut être utile d’avoir un code secret ou un signal à utiliser avec une ou plusieurs personnes de confiance lorsque tu ne te sens pas en sécurité et que tu as besoin d’aide. Il peut également être utile de réfléchir à la manière dont tu communiquerais ce code secret ou ce signal, par exemple :

• un appel téléphonique
• un texto
• un geste physique
• une expression faciale
• une note écrite ou une image
• un son
• des mots dits à voix haute
• etc.

Tu peux indiquer à l’avance aux personnes en qui tu as confiance ton code secret ou ton signal afin qu’elles sachent quoi faire lorsque tu l’utilises, comme :

• appeler les services d’urgence pour toi
• demander de l’aide à un·e adulte de confiance
• te rencontrer dans un endroit convenu potentiellement plus sûr
• etc.

Parfois, tu peux dire quelque chose ou poser un geste pour t’aider à prendre de la distance avec d’autres personnes et te sentir plus en sécurité. Par exemple, tu pourrais dire :

• « Je vais dans ma chambre pour faire mes devoirs. »
• « Je pense que je vais aller jouer dehors. »
• « Je dois rentrer chez moi maintenant. »
• etc.

Participer à des activités scolaires ou communautaires, ou demander de rester chez une autre personne sont des exemples de geste à poser.

Si tu ne peux pas te rendre physiquement dans un endroit potentiellement plus sûr, il peut être utile de te créer un espace mental dans l’endroit où tu te trouves. Tu pourrais avoir recours à des stratégies pour faire comprendre subtilement aux personnes qui t’entourent que tu n’es pas disponible pour discuter avec elles. Par exemple :

• mettre des écouteurs
• pratiquer un passe-temps
• faire une promenade
• se déplacer dans une autre pièce
• etc.

Si tu es en danger, tu peux demander de l’aide immédiatement en contactant par exemple :

• le 911
• les services d’urgence
• les ressources communautaires

Tu peux également prévoir d’utiliser un code secret ou un signal avec une ou plusieurs personnes en qui tu as confiance, afin qu’elles puissent demander de l’aide pour toi. Tu peux également te rendre à l’établissement d’urgence ou de services communautaires le plus proche (si tu es en mesure de quitter l’endroit où tu te trouves) pour obtenir de l’aide.

Après avoir contacté le 911 ou les services d’urgence ou communautaires, tu peux leur dire que tu as besoin d’aide. Si tu sais de quel service d’urgence tu as besoin, tu peux le leur dire, par exemple :

• la police
• les services d’ambulance
• le service des incendies
• le service de protection de l’enfance

Si tu ne le sais pas, ce n’est pas grave. Toute information que tu connais et que tu peux leur donner peut les aider. Par exemple, tu peux leur dire ton nom, ton âge, l’endroit où tu te trouves, ton numéro de téléphone et les raisons pour lesquelles tu ne te sens pas en sécurité.