As-tu déjà voulu demander de l’aide, mais sans arriver à le faire? Tu n’es pas seul. Ils existent plusieurs bonnes raisons qui peuvent te retenir d’aller chercher du soutien, peu importe où tu en es dans ton parcours vers la santé mentale. Jeunesse, J’écoute discute des obstacles qui peuvent empêcher les gens de demander de l’aide et partage des témoignages de la part des membres de notre communauté.
Il est possible d’avoir l’impression que l’on peut uniquement faire appel à du soutien en matière de santé mentale lorsqu’on vit un moment de crise ou lorsqu’on se sent vraiment dépassé. Cependant, prendre soin de ta santé mentale lorsque tu te sens bien peut t’aider à mieux t’adapter aux situations plus difficiles. Le fait de demander de l’aide sans délai et de parler à quelqu’un de ta communauté (ou avec une personne de confiance) peut augmenter ta conscience de toi-même et améliorer ta capacité à communiquer ce que tu ressens.
Quels sont les obstacles à demander de l’aide?
De nombreuses raisons valables peuvent expliquer pourquoi tu n’as pas cherché à obtenir du soutien, ce qui peut inclure un ou plusieurs éléments, comme :
- ne pas connaître le soutien disponible, ou ne pas savoir à quel endroit/comment le trouver
- mauvaise expérience en demandant de l’aide par le passé
- stigmatisation (être perçu/jugé négativement en raison d’une caractéristique personnelle comme ta santé mentale)
- racisme ou autres formes de discrimination
- difficulté à trouver des services gratuits ou à faible coût
- inquiétudes pour trouver du temps dans ton horaire
- manque d’endroits où tu peux avoir l’intimité nécessaire pour t’exprimer
- peur de te sentir comme un fardeau
- sentiment que ton problème est trop important ou n’est pas assez important ou sérieux
- incapacité à nommer ou à expliquer ce que tu ressens/ne pas savoir comment lancer la conversation
- sentiment d’être capable de s’en sortir par toi-mêmef
- barrières linguistiques ou le fait de ne pas trouver un soutien qui correspond à ta culture
- craintes au niveau de la confidentialité, de la vie privée
- autres raisons
Témoignages de membres de la communauté de Jeunesse, J’écoute
Voici des témoignages de personnes qui décrivent les façons dont elles ont surmontés les obstacles.
Stigmatisation sociétale et stéréotypes de genre
Les hommes sont victimes d’une stigmatisation externe selon laquelle nous n’avons pas de sentiments : en réalité, nous en avons. La société ne nous laisse pas parler naturellement de nos émotions aussi souvent. Mais la maladie mentale touche les deux genres indifféremment : une dépression est une dépression, peu importe qui elle touche. Ce n’est pas parce que tu es un homme que tu ne peux pas obtenir de soutien.— Aidan
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Manque d’appui de la part de sa famille
J’ai fait des recherches sur Google pour trouver comment s’appelait ce que je ressentais et comment y faire face. J’ai essayé de parler à mon père, qui m’a dit d’en parler à ma mère. Et quand j’ai voulu en discuter avec elle, elle s’est mise en mode résolution de problèmes et m’a donné des réponses qui ne servaient à rien. J’ai eu l’impression de ne pas avoir le droit de parler de santé mentale.— Alicia
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Croyances culturelles et dynamique familiale
Chaque culture possède ses propres croyances au sujet de la santé mentale, lesquelles peuvent varier considérablement; la dynamique de chaque famille est également unique. Cela peut faire en sorte que de nombreux jeunes ne se sentent pas à l’aise pour demander de l’aide à leur famille lorsqu’ils en ont le plus besoin. Ces difficultés signifient que beaucoup de jeunes ne reçoivent pas l’aide dont ils ont besoin et qu’ils méritent. — Un membre du Conseil national de la jeunesse de Jeunesse, J’écoute
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Peur du rejet ou de l’exclusion
Je pense que, à l’endroit où j’ai grandi, il n’y avait pas beaucoup d’ouverture, de discussion ou de soutien pour les personnes LGBTQ2S+. Mais c’est un problème qui touche aujourd’hui de nombreuses communautés Autochtones et éloignées au Canada. Il est essentiel que les jeunes sachent qu’ils sont soutenus et aimés exactement comme ils sont. — Shawnee Kish
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Ne pas maîtriser la langue afin de pouvoir en parler
Dès notre plus jeune âge, nous ne savons pas comment parler, alors nous apprenons la langue, nous apprenons à lire et à écrire. Nous apprenons à demander de l’aide pour relever les défis du quotidien. Mais en ce qui concerne les abus, la dépression, la santé mentale, il y a toujours un décalage. En 12e année, je n’avais pas les connaissances nécessaires pour dire aux gens tout ce que je vivais, et en même temps, je n’avais pas encore d’équipe de soins s’occupant de moi. Il n’y avait personne qui me demandait ce qui se passait dans ma vie. J’étais donc incapable d’avancer, et cela a duré plusieurs années. — Aidan
Poursuis ta lecture pour découvrir : l’histoire de la dépression d’Aidan.
Stigmatisation et peur du jugement
Dans certaines cultures, des attitudes et des croyances négatives peuvent inciter certains groupes à rejeter et à éviter les personnes souffrant de troubles mentaux. Lorsque j’ai immigré au Canada, il m’était difficile de parler à mes parents des problèmes de santé mentale auxquels je faisais face, de peur qu’ils me critiquent et me qualifient de “faible”. En réaction à cette stigmatisation culturelle, j’ai commencé à intérioriser les critiques, cachant souvent mes symptômes et ayant honte de demander de l’aide.— Un membre du Conseil national de la jeunesse de Jeunesse, J’écoute
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Ce n’est pas grave si ça te prend du temps pour trouver le soutien qui te convient le mieux. Surmonter les obstacles qui empêchent d’obtenir de l’aide est un processus différent pour chaque personne. Il est important de se rappeler que tes pensées et tes sentiments comptent et que tu mérites d’être écouté, compris et soutenu. Si certains obstacles ou barrières t’empêchent d’obtenir du soutien, nous sommes là pour toi.