Les émotions nous fournissent à tout instant des renseignements importants sur notre état. Elles peuvent être une manifestation de la peur, de la colère ou de la tristesse et, bien sûr, de la joie, de l’excitation ou de la confiance. Au fil de leur croissance, les jeunes apprennent à utiliser les émotions comme des outils d’expression et de communication avec ceux qui les entourent. En tant qu’adulte, vous pouvez contribuer au développement de leur autorégulation émotionnelle en les réconfortant dans leurs moments de détresse, en faisant la démonstration de la quiétude et de l’empathie ainsi qu’en félicitant les comportements que vous voulez encourager. Les jeunes apprendront ainsi à gérer par eux-mêmes des défis qui les touchent émotionnellement.
L’autorégulation émotionnelle, qu’est-ce que c’est?
Voici quelques informations importantes à savoir à propos de l’autorégulation émotionnelle :
- L’autorégulation se définit comme la capacité à contrôler et à gérer ses émotions et son comportement en fonction de la situation.
- Lorsqu’un jeune vit des émotions fortes et incontrôlables telles que la colère, l’anxiété ou la tristesse, vous pourriez être témoin de ces comportements : crise, accès de colère, lamentation, bravade, affrontement, etc.
- Réagissez à ces comportements de manière réconfortante et dénuée de jugement. Vous aiderez alors le jeune à se calmer tout en lui donnant la chance de trouver d’autres moyens de réagir à la situation.
Comment débuter une conversation?
Voici des idées pour débuter une conversation avec un jeune au sujet du contrôle de ses émotions.
- « Explique-moi comment tu te sens. Tu les ressens où, ces émotions? Où dans ton corps? Ou est-ce plus une visualisation? »
- « Comment es-tu différent avant et après le sentiment? »
- « Que se passe-t-il à l’intérieur de toi? »
- « Qu’est-ce qui se passait avant que tu commences à ressentir ces émotions? » « Où étais-tu? » « Avec qui étais-tu? »
Quels autres trucs pourraient être utiles?
Voici d’autres éléments à garder en tête lorsque vous aidez un jeune proche à apprendre la gestion de ses émotions :
Comprendre les émotions
- Nommez et décrivez les émotions lorsque l’un de vous est en train de les ressentir, de sorte que le jeune apprenne à mettre des mots sur chacune d’elles. Pour favoriser le développement de l’autorégulation, encouragez le jeune à nommer ses émotions et à en parler avant qu’elles ne deviennent trop intenses.
- Évitez de promouvoir l’idée que « la bonne humeur, c’est la bonne émotion à adopter ». Enseignez-lui que tout le monde vit une gamme d’émotions et qu’aucune n’est bonne ni mauvaise en soi.
Gérer les émotions difficiles
- Enseignez la gestion des émotions difficiles tôt dans la vie du jeune. Dans les premières années, il apprendra en vous observant. Montrez-lui votre manière de gérer ces émotions.
- Par exemple, lorsque vous êtes frustré, nerveux ou en colère, décrivez votre stratégie de gestion à haute voix.
Valider les émotions
- Vous pouvez vous servir de la validation pour aider un jeune à se calmer; cette approche vous exigera d’accepter ses émotions et d’afficher votre compréhension.
- Pour ce faire, accordez-lui votre attention et soyez réceptif à son langage corporel et à ses expressions faciales. Cela signifie aussi de comprendre son point de vue de la situation et de lui faire savoir que c’est correct pour lui de se sentir ainsi.
Ignorer activement
- Ignorer un comportement inapproprié, comme les lamentations ou l’argumentation, peut dissuader un jeune d’agir à nouveau de la sorte.
- Fonctionnement de l’indifférence active : Si un jeune présente un mauvais comportement sans gravité, détournez votre visage ou votre corps, ou quittez la pièce. Il sera par la suite essentiel de reporter votre attention sur lui lorsqu’il présente un comportement louable.
Accorder une attention positive
- L’attention est l’outil le plus puissant dont vous disposez pour influencer le comportement d’un jeune.
- Porter attention et féliciter les comportements que vous souhaitez le voir adopter l’aidera à faire de bons choix.
Établir des attentes
- Pour favoriser l’autorégulation, établissez des règles claires et des habitudes régulières.
- Il peut être bon d’aviser le jeune de tout changement à venir.
- Par exemple, avant d’interrompre une activité à laquelle le jeune s’adonne, lancez un avertissement du genre : « Dans quinze minutes, nous allons (sortir, nous préparer à dormir, etc.). »
Offrir d’autres options
- Demander à un jeune de faire des choses qu’il ne veut pas faire peut provoquer des émotions difficiles en lui. Pour atténuer ce genre de réactions, vous pourriez, par exemple, lui proposer deux options (soit « A », soit « B »). Cette stratégie a souvent l’effet de limiter les négociations et les tensions.
Prévoir les difficultés émotionnelles
- Si vous connaissez des situations susceptibles d’irriter le jeune, il peut être utile de discuter de l’événement à venir et d’établir des stratégies pour surmonter les défis émotionnels.
Résolution de problèmes
- Lorsqu’un jeune entre en crise ou a un accès de colère, votre instinct pourrait être de passer outre, mais il peut être utile de revenir sur les événements après coup.
- Parlez-lui sans jugement et ciblez ensemble des choses qu’il pourrait faire différemment quand un nouvel événement se produira.
Cinq minutes spéciales par jour
- Pour contribuer à la gestion de tout stress pouvant affecter le jeune, il peut s’avérer efficace de réserver un peu de temps chaque jour (ne serait-ce que cinq minutes) pour prendre tous deux part à une activité amusante et agréable de son choix.
Si un jeune de votre entourage a de la difficulté avec l’autorégulation de ses émotions, il peut communiquer en tout temps avec Jeunesse, J’écoute pour obtenir du soutien et d’autres stratégies d’adaptation.