Les répondant·e·s aux crises bénévoles formé·e·s de Jeunesse, J’écoute offrent du soutien confidentiel par messagerie texte aux jeunes de partout au Canada, 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Mais c’est quoi, un·e répondant·e aux crises chez Jeunesse, J’écoute? Et comment ces personnes peuvent-elles aider les jeunes par l’entremise de textos? Dans cet entretien, vous en apprendrez davantage au sujet de Kris (il / lui), un répondant aux crises bénévole de Jeunesse, J’écoute. Il raconte son parcours chez Jeunesse, J’écoute, son expérience en tant qu’homme Noir et sa passion pour notre service de messagerie texte pour les jeunes Noir·e·s.
Les jeunes de partout au pays peuvent accéder aux services numériques en santé mentale de Jeunesse, J’écoute 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Les jeunes Noir·e·s qui s’identifient comme Africain·e·s, Antillais·e·s, Noir·e·s ou qui font partie de la diaspora Africaine peuvent bénéficier gratuitement d’un soutien au niveau du mieux-être, 24/7, en textant SURMONTER au 686868.
Salut Kris! Pour débuter cette série de questions et réponses, pouvez-vous nous dire depuis combien de temps vous êtes répondant aux crises bénévole chez Jeunesse, J’écoute?
« Cela fait huit mois que je suis répondant aux crises bénévole pour Jeunesse, J’écoute. »
Nous aimerions apprendre à mieux vous connaître. Pourriez-vous vous décrire en trois mots?
« Je dirais que je suis attentionné, joyeux et créatif. »
Avez-vous des animaux de compagnie (ou même des plantes!)?
« Je n’ai pas d’animaux de compagnie en ce moment, mais je rêve un jour d’avoir un chien. Par contre, j’ai une plante d’aloès. »
Qu’aimez-vous faire comme passe-temps?
« J’aime jouer à Donjons et Dragons. C’est vraiment plaisant de personnifier un rôle et de se comporter selon sa personnalité dans un monde imaginaire. Les batailles dans le jeu peuvent vraiment devenir intenses, et plusieurs d’entre elles peuvent même se résumer à un seul coup de dés. Si vous aimez les romans, les jeux vidéo ou les rôles fantastiques, je vous le recommande fortement. »
Jeunesse, J’écoute (JJE) est honoré de partager du contenu créatif soumis par des jeunes d’un océan à l’autre dans le cadre de Libère tes émotions. Nous remercions la personne ayant fait cette création, Jaylah A’Drianna H., pour sa contribution à la santé mentale et au bien-être des jeunes au Canada.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir offrir un soutien par messagerie texte chez Jeunesse, J’écoute?
« Je tenais à aider les gens qui n’ont personne à qui se confier lorsqu’ils·elles ont besoin d’aide et de soutien. Plus jeune, je me suis souvent senti seul et avec personne vers qui je pouvais me tourner. Je ne veux pas que d’autres jeunes se trouvent dans une situation pareille. En tant qu’homme Noir, je suis particulièrement dévoué à venir en aide aux jeunes Noir·e·s afin qu’ils·elles aient des gens vers qui se tourner lorsqu’ils·elles en ont besoin par l’entremise de Surmonter propulsé par Jeunesse, J’écoute. »
Pourriez-vous décrire comment un·e répondant·e aux crises bénévole offre du soutien par messagerie texte?
« Un·e répondant·e aux crises bénévole aide en offrant un espace au sein duquel les jeunes personnes qui textent peuvent échanger à propos de tout ce qui se passe dans leur vie. Les répondant·e·s aux crises bénévoles cherchent à rendre les jeunes personnes qui textent à l’aise, afin qu’elles puissent s’ouvrir sur leurs problèmes, problèmes dont elles n’ont probablement jamais osé parler à personne auparavant. Ils·elles aident aussi les jeunes à penser à des plans d’action ou de sécurité pour faire face à leurs préoccupations, ou des façons de gérer leurs émotions difficiles découlant de problèmes semblables à l’avenir. »
Quelle formation avez-vous reçue avant de pouvoir agir un tant que répondant·e aux crises bénévole?
« La formation requise consiste en un cours intensif où les futurs répondant·e·s aux crises apprennent comment parler avec une personne qui est en situation de crise. Dans le cadre de cette formation, les futur·e·s répondant·e·s aux crises participent à des conversations fictives en contexte de crises et visionnent diverses vidéos sur les compétences de communications nécessaires. Ils·elles apprennent à instaurer un climat de confiance lors d’une conversation afin d’aider la personne qui nous contacte à se sentir à l’aise. Les futur·e·s répondant·e·s aux crises apprennent également à s’assurer que les utilisateur·trice·s de la messagerie texte quittent la conversation en se sentant soutenu·e·s et confiant·e·s qu’ils·elles peuvent affronter tous les défis auxquels ils·elles sont confronté·e·s. »
Il est possible d’obtenir plus de soutien et d’accéder à d’autres ressources par l’entremise de :
Qu’arrive-t-il lorsqu’un·e jeune envoie un message texte à Jeunesse, J’écoute?
« Lorsqu’une personne envoie un texto à Jeunesse, J’écoute (p. ex., un·e jeune Noir·e envoie un texto avec le mot SURMONTER au 686868, etc.), elle reçoit un message automatisé de bienvenue de la part du service. Le système lui demande ce qui la préoccupe. Il est également indiqué que la conversation est confidentielle, à moins qu’une personne soit considérée comme étant à risque de blessure, de danger ou si elle divulgue être victime de violence. La personne ayant envoyé le message texte est ensuite redirigée vers un·e répondant·e aux crises bénévole en direct. Un·e répondant·e aux crises bénévole l’accueille et lui demande plus de renseignements à propos de son problème. »
Dessin de Jaylah A’Drianna H. Pour plus de contenu créatif réalisé par des jeunes au Canada, tu peux explorer l’Espace de création de la Communauté Libère tes émotions.
Qu’arrive-t-il si un∙e répondant∙e aux crises bénévole est inquiet·ète au sujet de la sécurité d’une personne?
« Si quelqu’un est à risque de blessure ou en danger immédiat ou affirme être victime de violence, le répondant aux crises bénévole est alors dans l’obligation de faire un signalement. Dans de tels cas, les services d’urgence sont généralement appelés en renfort (p. ex., généralement le service de la protection de l’enfance, les ambulanciers ou plus rarement la police) et ce, afin de promouvoir la sécurité de la jeune personne. Le·la répondant·e aux crises bénévole s’efforcera de poursuivre la conversation par texto avec la personne jusqu’à ce que la situation soit résolue ou que les services d’urgence prennent la situation en charge. »
Quels sont les moyens qu’une personne peut prendre pour aider une autre personne en situation de crise?
« L’une des façons d’aider une personne en situation de crise est de la laisser parler. Et d’ailleurs, d’écouter ce que la personne partage, sans la juger. Les défis d’une personne peuvent sembler beaucoup plus insurmontables lorsqu’ils sont refoulés. En prenant le temps d’écouter quelqu’un, vous les aidez grandement à faire face aux problèmes qu’ils·elles traversent. Une autre façon d’aider une personne est en lui partageant des ressources en lien avec ses difficultés , que ce soit l’anxiété, l’automutilation, la dépression ou autre. »
Quels sont les sujets qui sont le plus souvent abordés par textos par les jeunes Noir·e·s?
« Les jeunes Noir·e·s recherchent le plus souvent du soutien à propos de la gestion de l’anxiété et de la dépression, du sentiment d’être en désaccord avec leurs parents ou tuteur·trice·s, de la culture et la religion et du racisme et de la violence raciale. »
Selon vous, quels sont les obstacles auxquels sont confrontés les jeunes Noir·e·s lorsqu’ils·elles recherchent du soutien en santé mentale?
« L’un des obstacles rencontrés est la croyance répandue au sein de la communauté Noire que les problèmes de santé mentale ne sont pas de « vrais problèmes ». Le principe veut que quiconque est en mesure de passer par-dessus ses problèmes de santé mentale en « s’endurcissant » et en « surmontant le moment ». Si vous décidez d’aller chercher de l’aide, cela signifie que vous êtes « faible ». Les jeunes Noir·e·s peuvent également avoir de la difficulté à trouver du soutien et des soins en santé mentale qui sont abordables et accessibles. »
Finalement, de quelle façon prenez-vous soin de vous après votre quart de travail?
« Ce que je préfère c’est d’écouter un podcast humoristique. C’est une bonne façon de me détendre et de relaxer puisque ça me fait rire en quelques minutes seulement. »
Découvre-en davantage sur les répondant∙e∙s aux crises bénévoles de Jeunesse, J’écoute en consultant les ressources ci-dessous :
Tu aimerais davantage de ressources ou de soutien? Les jeunes de partout au pays peuvent accéder aux services numériques en santé mentale de Jeunesse, J’écoute 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
Jeunesse, J’écoute remercie le répondant aux crises bénévole Kris d’avoir accepté de partager son histoire en lien avec la santé mentale des jeunes. Nous avons modifié le style et la longueur des réponses de Kris, avec son consentement.
Jeunesse, J’écoute a traduit cette série de questions et de réponses de sa version originale anglaise. Cela signifie que certains aspects du contenu ont pu être modifiés avec consentement.