Cet article a été publié en février 2019*
Jerome Williams (alias « Junk Yard Dog » sur le terrain), une vedette de la NBA maintenant à la retraite, est charmant, talentueux et …sage! Ancien joueur des Raptors de Toronto (entre autres), Williams est reconnu pour sa détermination et sa gentillesse. Pourtant, il n’a pas toujours eu une moyenne de 6,6 points par match. Voici comment Williams a su surmonter l’adversité, vaincre le rejet et tracer sa voie, passant du dernier choisi sur le terrain de jeu pour en arriver à se tailler une place dans la NBA.
Pouvez-vous nous parler d’une période de votre vie durant laquelle vous vous êtes senti rejeté?
« Ça m’est arrivé plus d’une fois. Ça a commencé sur un terrain de jeu. Je faisais partie de ce groupe d’enfants non choisis, n’étant pas sélectionnés en premier ni même en dernier, » , Williams. « Puis, plutôt que d’être sélectionné dans une loterie lors du recrutement de 1996, j’ai été repêché en dernier lors du premier tour. »
« Si tu n’es pas sélectionné en premier, c’est aussi une forme de rejet. J’ai considéré cela, puis je me suis dit que si je voulais être sélectionné. Je devais m’améliorer, » a ajouté Williams. « Cela a alimenté mon esprit de compétition, m’a poussé à vouloir montrer à ces équipes que : ‘Hé, vous avez raté un bon choix!’»
Comment avez-vous réagi?
« J’ai prié – j’allais à l’église, puis je me sentais mieux, pas seulement par rapport à moi-même. Mais aussi face à la situation. Je me suis rappelé que ce n’était qu’une courte période et, ultimement, une expérience qui m’aiderait à atteindre mon but. Le rejet m’a permis de transformer une faiblesse que j’avais en une force. Et par ce fait même, d’atteindre mon but ultime de jouer dans la NBA. »
Vers qui vous êtes-vous tourné pour obtenir du soutien?
« J’ai eu des parents très aimants, aux solides compétences parentales et disciplinaires.. Ils ont tout fait pour que je demeure sur la bonne voie et qui se sont assurés que je ne manque de rien. Ils ont eu plusieurs emplois lorsque j’étais plus jeune, et m’ont ainsi appris l’importance de travailler fort – et en équipe, » mentionne Williams.
« Si tu n’as pas le soutien nécessaire, vas le chercher, que ce soit auprès d’un parent, d’un mentor, d’un entraîneur, d’un professeur, d’un administrateur, d’un voisin, d’un membre de la communauté, d’un conseiller spirituel… Bref, peu importe, toute personne qui peut te parler de choses positives et t’encourager. Pour atteindre ton but, tu devras être capable de poser des questions. Ces personnes pourront t’aider à obtenir les réponses dont tu as besoin afin de persévérer et de donner le meilleur de toi-même. »
Qu’est-ce que la résilience signifie pour vous?
« La résilience, c’est de pouvoir surmonter, de vaincre. Je pense aux trois ‘Ds’ – être dédié, déterminé et discipliné. Il faut appliquer les trois pour développer une certaine résilience. Lorsque le soleil ne brille pas, qu’il pleut et qu’il fait froid, si la chance ne te sourit pas, tu dois continuer à t’investir. Être déterminé à atteindre les objectifs que tu t’es fixés et avoir le courage de prendre des décisions difficiles. »
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui font face au rejet?
« J’encourage les jeunes à poser des questions. Je leur dis de ne pas se renfermer. Si tu vis le rejet, trouve un moyen de surmonter cela grâce au travail assidu et à la persévérance. Et souviens-toi que les personnes qui te rejettent peuvent elles aussi avoir des problèmes. Alors ce n’est pas toujours de ta faute. Tout le monde a des épreuves à surmonter et parfois, le bouc émissaire, ça peut être toi. »
Ne pas se laisser abattre par le rejet (accepter le bon comme le mauvais) est une bonne attitude pour faire face à l’adversité. Fais de ton mieux et atteins tes objectifs. Tu peux toujours appeler un ami, un membre de ta famille ou un intervenant de Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868 si tu as besoin de soutien.
Jeunesse, J’écoute aimerait remercier Jerome Williams et la NBA Canada pour leur participation à ce témoignage!
Cet entretien a été réalisé en anglais.