Cette histoire fut rédigée par un membre du Conseil national de la jeunesse de Jeunesse, J’écoute.
La légalisation du cannabis (aussi appelé marijuana, herbe ou pot) en octobre 2018 était un sujet d’actualité d’un océan à l’autre. Aujourd’hui, à la veille du premier anniversaire de l’événement, je voulais réfléchir à ce qui a changé pour moi (et à ce qui n’a pas changé) au cours de la dernière année.
Réflexions, questions et préoccupations avant la légalisation
J’ai entendu pas mal d’arguments pour et contre la légalisation du cannabis l’an dernier. Les sentiments semblaient partagés quant aux avantages et aux inconvénients découlant de ce changement, et bien des gens se souciaient beaucoup de l’effet potentiel de la légalisation sur les jeunes.
J’ai parlé à des gens qui pensaient que la légalisation serait un moyen d’améliorer la qualité du cannabis et de réduire les risques liés à son achat. En revanche, d’autres pensaient qu’elle entraînerait « du négatif » pour les agglomérations de l’Alberta, y compris une hausse de la clientèle et du taux de criminalité. Tous ces points de vue opposés semaient une certaine confusion en moi.
Je pensais sans doute que le cannabis n’était pas nécessairement plus dangereux que d’autres substances légales (comme l’alcool), mais qu’il pouvait quand même avoir des répercussions négatives sur ceux qui le consomment à partir d’un trop jeune âge ou sans comprendre totalement ses effets. J’ignorais aussi quels changements ma ville subirait après la légalisation…
Ce que j’ai observé après la légalisation du cannabis
En août 2019, je constate que rien n’a vraiment changé de mon côté. À part quelques points de vente apparus ici et là dans ma ville, bien d’autres changements et problèmes dont j’avais entendu parler ne se sont toujours pas manifestés. C’est peut-être parce que tout est encore nouveau, mais je n’ai pas remarqué de grandes différences dans ma façon de vivre au quotidien, ou de celle des gens qui m’entourent.
En fait, mes amis qui consomment régulièrement ont bénéficié de certains avantages. Ils ont plus de choix et sont plus en sécurité qu’avant, et la légalisation leur procure une liberté renouvelée. Bien des personnes de mon entourage se disent beaucoup moins stressées et craintives par rapport à la consommation du cannabis.
En revanche, j’ai constaté une hausse de la pression sociale en faveur de son usage. Je pense que la baisse des préjugés et des risques juridiques a contribué à la normalisation du cannabis chez les jeunes Canadiens. Même s’il n’était pas une chose rare auparavant, le cannabis est devenu un choix de plus en plus populaire lors des activités sociales, des fêtes et d’autres événements auxquels je participe. S’il s’agit d’un avantage pour ceux qui en consomment, cela peut être socialement incommodant pour ceux qui n’y touchent pas.
Dans l’ensemble, je pense que la légalisation du cannabis a surtout eu des effets positifs, mais il semble que la pression sociale en faveur de sa consommation augmente dans de nombreux cercles, même dans le mien. Bien que le choix de consommer quoi que ce soit, dont le cannabis, reste entièrement le nôtre, dire « non » nous laisse parfois avec une impression d’isolement. Quand vient le temps de prendre une telle décision, je pense que c’est important d’obtenir de l’aide et de peser le pour et le contre. Parler à quelqu’un (un ami, un proche, un enseignant ou une personne en qui tu as confiance) peut t’aider à faire un choix éclairé en toute liberté.
La décision à savoir si oui ou non tu vas consommer du cannabis t’appartient. Si tu choisis de consommer du cannabis, c’est important de t’informer sur les risques liés à l’usage de substances. Si tu veux en savoir plus sur le cannabis, l’usage de substances, la pression sociale ou tout autre sujet, tu peux communiquer en tout temps avec Jeunesse, J’écoute pour obtenir de l’aide.
Ce récit est une traduction de la version originale en anglais.