As-tu déjà entendu parler de Dikembe Mutombo? Légende de la NBA. Humanitaire. Détenteur d’un diplôme d’études postsecondaires. Dikembe Mutombo (1966-2024) était un homme aux multiples talents. Il est né dans la République Démocratique du Congo et a 9 frères et sœurs. En 1987, alors qu’il était un jeune adulte, il est venu en Amérique du Nord pour y poursuivre ses passions et ses objectifs. Sur cette page, Dikembe raconte son expérience en tant que nouvel arrivant et dévoile ses astuces aux jeunes qui se retrouvent dans un nouveau pays.
Dikembe Mutombo, pouvez-vous nous parler de votre expérience en tant que nouvel arrivant en Amérique du Nord?
« L’expérience en fut une bonne pour moi. J’ai toujours su que je voulais venir en Amérique et peut-être un jour faire des études pour devenir médecin. C’était mon rêve et mon ambition depuis mon plus jeune âge. J’étais donc très heureux de pouvoir le réaliser. Puis, le basketball est arrivé dans ma vie, et j’ai pu jouer au cours de ma deuxième année à l’université. »
Vous êtes arrivé en Amérique du Nord quand vous étiez âgé de 21 ans. Est-ce que ce fut un ajustement difficile? Comment vous en êtes-vous sorti?
« J’ai eu du mal à m’adapter; la maison me manquait. Pour moi, la maison restera toujours la maison. La chose la plus difficile? Apprendre à parler l’anglais. Mais une des choses qui m’a vraiment aidé, c’est d’avoir côtoyé d’autres nouveaux·velles arrivant·e·s dès ma première année au pays. Nous nous serrions les coudes. Il·elle·s étaient toujours là, et leur présence a vraiment facilité les choses pour moi. Je suis d’ailleurs toujours ami avec certain·e·s d’entre eux·elles. »
À qui demandiez-vous de l’aide?
« J’avais un cousin en Amérique de qui j’étais proche. Il était comme une figure paternelle et s’occupait de moi puisque mes parents étaient loin. J’ai également eu la chance de jouer aux côtés de coéquipier·ère·s formidables et pour un entraîneur que j’admirais beaucoup. Ils étaient mon réseau de soutien. »
Avez-vous eu le mal du pays? Qu’avez-vous fait pour améliorer votre sort?
« Mes parents me manquaient. Mon absence prolongée de la maison n’était pas facile. Mes parents n’avaient pas beaucoup d’argent, alors il était difficile de rester en contact avec eux. Nous n’avions pas les moyens de payer les appels téléphoniques, mais mon père et moi, nous nous écrivions, et notre correspondance m’aidait. »
Que diriez-vous aux jeunes qui sont également des nouveaux·velles arrivant·e·s?
« Je leur dirais de ne pas s’enfermer si la maison leur manque; un tel comportement ne fait qu’aggraver les choses. C’est important de sortir, de s’entourer d’ami·e·s et d’autres connaissances. Il·elle·s devraient faire de leur mieux pour profiter de leur nouvel environnement et trouver un passe-temps! Lors de ma première année universitaire, je jouais au soccer et au basketball, et le sport me permettait de passer du temps avec mes ami·e·s. Il est important de prendre le temps de faire ce qu’on aime. »
L’expérience de l’adaptation à un nouveau pays peut être difficile, mais il y a des choses que tu peux essayer de faire pour rendre la transition plus facile. Rester en contact avec tes ami·e·s et ta famille tout en rencontrant de nouvelles personnes peut t’aider à te sentir moins seul·e dans un nouvel endroit. Les services de soutien en santé mentale en ligne de Jeunesse, J’écoute sont également ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Dikembe Mutombo est décédé en 2024. Si tu cherches du soutien pour des émotions tels que le chagrin et la perte, Jeunesse, J’écoute est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, d’un océan à l’autre. Nous tenons à remercier Dikembe et NBA Canada pour leur participation à cette histoire et pour le soutien qu’ils apportent aux jeunes et à leur santé mentale partout au pays.
Cet entretien a été réalisé en anglais.