Les divulgations concernant les pensées suicidaires ou les tentatives de suicide doivent toujours être prises au sérieux.
Grandir peut s’avérer extrêmement stressant. Les pressions familiales, scolaires et sociales peuvent être accablantes, surtout lorsqu’elles sont combinées aux changements physiques. Certains jeunes peuvent avoir des problèmes de santé mentale, comme la dépression, ce qui peut augmenter le risque de suicide.
Comment savoir si un jeune a des idées suicidaires?
Le meilleur moyen de savoir si un jeune a des idées suicidaires est de lui demander directement. On craint à tort que le fait d’en parler puisse donner à quelqu’un l’idée de se suicider ou augmenter les risques qu’il y pense. En fait, si vous posez une question directe sur le suicide, le jeune saura qu’il peut vous en parler.
Certains signes précurseurs courants peuvent suggérer qu’un jeune risque de se suicider. Les jeunes qui pensent au suicide peuvent présenter tous les comportements suivants, ou certains d’entre eux :
- Parler de pensées ou d’actions suicidaires.
- Sembler préoccupé par la mort ou le suicide (exprimé par des écrits ou par des dessins).
- Avoir déjà tenté de se suicider.
- Essayer de se débarrasser d’effets personnels significatifs.
- Perdre tout intérêt pour leurs amis, l’école, les sports ou leurs loisirs.
- Montrer des signes de dépression ou de désespoir.
- Éprouver de la difficulté à composer avec la perte récente d’un ami ou d’un membre de la famille (en particulier d’un parent) qui s’est suicidé.
- Montrer des changements dans leur comportement habituel, notamment en matière d’hygiène, d’alimentation, de sommeil ou d’humeur.
À l’instant où un jeune mentionne avoir un plan quelconque pour se suicider, la méthode qu’il utiliserait pour se suicider ou la date à laquelle il passerait à l’acte, il faut agir, c’est-à-dire demander de l’aide, immédiatement. Restez avec le jeune (ou trouvez un adulte de confiance qui peut le faire), dites-lui que vous vous inquiétez, et planifiez ensemble d’appeler le 911 ou les services d’urgence de votre région.
Tu peux aussi appeler ou envoyer un texto au 9-8-8 (une ligne d’aide en cas de crise de suicide nationale, confidentielle et accessible en tout temps) pour obtenir de l’aide.
Parler du suicide avec un jeune
Voici quelques trucs pour parler du suicide avec un jeune :
À faire…
- Commencez doucement. Mentionnez les changements que vous avez remarqués dans son comportement : « J’ai remarqué que tu passais beaucoup de temps seul récemment. Est-ce que quelque chose te dérange? »
- Soyez direct. Demandez au jeune s’il envisage de se suicider : « Penses-tu à te suicider? » S’il répond par un « Oui », essayez de découvrir s’il a un plan : « Comment envisages-tu de le faire? » Plus le plan est détaillé, plus le risque est élevé.
- Rappelez au jeune que vous vous souciez de lui. Les personnes qui contemplent le suicide sont souvent préoccupées par la peur d’être un fardeau. Il est donc important de faire savoir au jeune que vous l’aimez et que vous voulez l’aider à traverser cette période difficile.
- Dites au jeune que de l’aide est disponible et que vous croyez en lui. Assurez-lui que les choses peuvent s’améliorer, et que vous l’aiderez à trouver de l’aide et à perfectionner ses compétences pour veiller à sa santé mentale. Pour commencer, vous pouvez prendre rendez-vous avec votre médecin de famille, visiter un centre de santé mentale pour enfants ou utiliser l’outil Ressources autour de moi pour rechercher d’autres options de soutien dans votre région. Vous pouvez également les encourager à communiquer avec Jeunesse, J’écoute.
À ne pas faire…
- Juger. Laissez le jeune parler et évitez de l’interrompre pendant qu’il raconte son histoire.
- Trop parler. N’essayez pas de combler tous les silences dans la conversation, car ceux-ci peuvent amener le jeune à s’ouvrir davantage.
- Minimiser. Évitez de minimiser les sentiments du jeune en disant, par exemple, « La vie n’est pas juste » ou « Ça va passer ».
Si un jeune a l’intention de se suicider
Ne pas laisser le jeune seul. Il est important de rester avec le jeune pendant que vous essayez de communiquer avec une ressource de votre communauté (p. ex., le 911 ou les services d’urgence de votre région). Si vous ne pouvez pas rester avec le jeune, demandez l’assistance d’un autre adulte de confiance (p. ex., un membre de votre famille, un ami, un aîné, etc.) disposé et apte à rester avec lui et à assurer sa sécurité.
Obtenir de l’aide pour vous-même
Il peut être extrêmement difficile de savoir qu’un jeune qui vous est cher a des idées suicidaires. En tant que parent ou tuteur, vous risquez de vous juger ou de vous blâmer pour ce que traverse le jeune, ou de penser à tort que c’est votre faute. Évitez la tentation de vous critiquer ou de vous en vouloir. Assurez-vous d’être soutenu pendant cette période. Il est important de créer un réseau de personnes de confiance avec qui vous pouvez parler de vos sentiments, tels que des amis, des membres de la famille, des chefs spirituels, des intervenants, des groupes de soutien ou autres personnes en mesure d’écouter et d’aider. Vous n’avez pas à vivre cette situation seul.
Il existe de l’aide
Si vous connaissez un jeune aux prises avec un problème, petit ou grand, encouragez-le à contacter Jeunesse, J’écoute pour obtenir de l’aide. Nous sommes toujours disponibles : 24 heures par jour, 7 jours par semaine, 365 jours par année.
Offert grâce à l’appui de :