Soutien pour les jeunes BIPOC

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Note importante : le langage évolue constamment, y compris la terminologie de Jeunesse, J’écoute. Nous nous efforçons de faire preuve d’un langage respectueux et inclusif. Au moment de la publication (juin 2020), l’acronyme BIPOC semblait le plus approprié pour cette déclaration. Jeunesse, J’écoute utilise maintenant un langage axé sur les groupes méritant l’équité, les personnes racialisées et les noms de communautés spécifiques. Nous respectons les jeunes et les encourageons à utiliser les termes qui leur conviennent le mieux et à valider leurs propres expériences.

Un message de Katherine Hay, présidente et directrice générale de Jeunesse, J’écoute

Chez Jeunesse, J’écoute, nous échangeons chaque jour avec des jeunes de toutes les provinces et de tous les territoires du Canada. Des messages de jeunes de la communauté Noire nous parviennent chaque jour. Et des messages de jeunes Autochtones tous les jours. Les jeunes Noirs et les jeunes Autochtones de partout au pays subissent du racisme depuis toujours, chose que nous savons très bien.

Nous savons aussi que nous devons tous nous engager à faire mieux. Nous ne pouvons pas continuer de regarder des générations de jeunes perdre espoir, ces générations qui tiennent au creux de leurs mains la possibilité d’un avenir dynamique et prospère.

Je ne peux pas ignorer le fait que le racisme est la deuxième plus grande source de détresse chez les texteurs de Jeunesse, J’écoute, après les jeunes qui sont victime de maltraitance dans leur milieu de vie. Et ces texteurs qui ont subi du racisme sont aussi ceux qui abordent le plus le sujet du suicide.

En tant que présidente et directrice générale de Jeunesse, J’écoute, je m’aperçois aujourd’hui que toute ma vie, j’ai profité du privilège blanc, et que je n’y avais jamais porté attention avant maintenant. Je me suis en fait toujours perçue comme une alliée, une personne qui ne tolère ni le racisme anti-Noir, ni le racisme en général, ni la discrimination. Je me croyais une championne antiraciste. Mais je n’avais jamais considéré que pour une personne de couleur, un acte aussi anodin que de faire le plein à la station d’essence pouvait constituer un danger. Ou qu’une collègue, une femme Noire, puisse être arrêtée par la police juste parce qu’elle mettait des boîtes dans sa voiture en vue d’un événement de Jeunesse, J’écoute.

J’occupe une position d’influence, et j’ai honte.

Nous DEVONS tous faire mieux. Je DOIS faire mieux. Et non seulement en adoptant une position d’écoute et d’apprentissage, mais en agissant et en prenant des mesures, afin de devenir de véritables alliés. Jeunesse, J’écoute, tout comme moi, est résolument engagé à écouter, à agir et à jouer un plus grand rôle dans la lutte contre le racisme anti-Noir et toute autre forme de racisme, partout au Canada.

Depuis le meurtre de George Floyd par la police le 25 mai, la réflexion et les actions menées à l’échelle mondiale pour examiner les origines, la présence continue et les conséquences du racisme systémique sont plus honnêtes, plus ciblées et plus déterminées que jamais. Tout ceci, c’est bien. Mais ce n’est pas suffisant.

Trop de vies ont été perdues ainsi, par peur, préjugé et haine : George Floyd, Trayvon Martin, Tamir Rice, Breonna Taylor, Rodney Levi, Chantel Moore, Regis Korchinski-Paquet. Et bien trop d’autres. Nous devons TOUS ET TOUTES poser des gestes afin d’empêcher que d’autres noms s’ajoutent à la liste.

Au cours d’une récente session de discussions ouvertes et de partage d’expériences avec le personnel de Jeunesse, J’écoute sur le racisme, une déclaration percutante m’est restée : la forme que prend le racisme change continuellement. Jeunesse, J’écoute est un organisme de bienfaisance en constante évolution qui cherche à répondre aux besoins variés des jeunes. En tenant compte de la réalité d’un racisme aussi en constante évolution, nous reconnaissons avoir la capacité et les valeurs nécessaires pour agir sur tous les éléments clés chez Jeunesse, J’écoute. Nous avons entamé un processus qui implique de passer en revue toutes nos opérations, nos protocoles de services, nos stratégies et la représentation des personnes Autochtones, Noires et de couleur au sein de notre personnel, de notre conseil d’administration et de nos équipes de bénévoles. Plus important encore, nous avons examiné de manière approfondie et honnête la manière dont les jeunes Noirs interagissent avec nos services et si nous les soutenons de la manière la plus sûre et la plus efficace possible.

Ce que nous avons constaté : ce que nous faisons n’est pas suffisant. À mon avis, nous devrions toujours nous améliorer. Nous devrions surtout essayer de faire mieux pour les jeunes Noirs, les jeunes Autochtones et toutes les personnes de couleur, sans relâche. Nous ne sommes pas seulement en train d’évoluer; nous évoluons avec UNE INTENTION.

Nous prêterons l’oreille et nous apprendrons. Et nous apprendrons et agirons. Et nous écouterons, nous apprendrons, nous agirons… Encore et encore. Jeunesse, J’écoute n’abandonnera pas.

Nous avons un rôle à jouer en fusionnant notre travail de soutien et d’intervention avec notre travail de changement social. Ensemble, conseillés par les membres des communautés Noires, Autochtones et de couleurs, nous devons propulser le changement et soutenir l’avancée de la justice sociale.

Nous voulons agir de manière significative pour reconnaître et éliminer toute forme de racisme anti-Noir et de racisme systémique au sein de notre organisation. Nous sommes déterminés à agir dans nos interactions avec tous les jeunes Noirs, Autochtones et de couleur qui ont besoin de soutien et qui font appel à nous.

Notre évolution avec INTENTION ne fait que commencer…

  1. Nous continuerons à rechercher conseils, orientations et stratégies auprès d’experts expérimentés et d’organisations dirigées par des personnes Noires pour nous aider à structurer et à orienter notre façon de faire; en impliquant tous les niveaux de notre organisation et en travaillant avec le personnel et les jeunes issus des communautés Noires, Autochtones et de couleurs pour construire notre avenir.
  2. Nous passons en revue nos protocoles pour nos intervenants cliniques et répondants aux crises sur la gestion des appels aux services d’urgence et les vérifications de bien-être, en particulier pour les jeunes Noirs, Autochtones et de couleur en situation de crise pour qui la police peut ne pas représenter une solution sécuritaire.
  3. Nous allons passer en revue et adapter nos méthodes de recrutement à tous les niveaux, et plus particulièrement pour les cadres supérieurs. Et lorsque nous recruterons des bénévoles, y compris les membres du conseil d’administration et répondants aux crises, nous prendrons des mesures pour garantir une représentation des communautés Noires, Autochtones et de couleur dans tous nos groupes d’intervenants.
  4. Nous poursuivrons et élargirons les sessions de discussions ouvertes avec le personnel afin de cibler le phénomène du racisme anti-Noir et obtenir l’avis des membres du personnel sur les mesures requises.
  5. L’ensemble du personnel, des membres du conseil d’administration et des bénévoles devront compléter des sessions de formation et d’éducation pour mieux comprendre le racisme au Canada. Ainsi, nous deviendrons tous responsables de notre apprentissage continu.

Ces étapes constituent un point de départ qui entraînera des gestes concrets et un engagement en faveur d’un changement durable. Nous n’arrêterons pas de lutter contre le racisme anti-Noir, le racisme systémique et les préjugés envers certains groupes. Nous ne briserons pas notre promesse de répondre de notre mieux aux besoins des jeunes Noirs et des jeunes Autochtones, et à assurer leur sécurité.

Pour Jeunesse, J’écoute, le mouvement Black Lives Matter n’est pas un mouvement temporaire, c’est LE mouvement qui vise à éradiquer le racisme anti-Noir et toutes les autres formes de discrimination, pour toujours. Nous n’abandonnerons pas.

Nous sommes des alliés. Je suis une alliée.

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C’est grâce à l’appui de notre communauté qui ne cesse de croître que Jeunesse, J’écoute est en mesure d’offrir des services virtuels en santé mentale sans frais aux jeunes de partout au pays, 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Votre générosité permet d’assurer qu’il y aura toujours quelqu’un pour aider les jeunes peu importe le problème et quelle qu’en soit l’ampleur.

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