Rencontre avec David Fan et Matthew McLaughlin, coprésidents du Conseil national de la jeunesse

VOIX DES JEUNES ET IMPACT HUMAIN

En tant qu’organisme dédié aux jeunes, Jeunesse, J’écoute s’est résolument engagé à faire entendre la voix des jeunes et à s’inspirer de leurs commentaires et de leurs idées. C’est pourquoi nous avons lancé le Conseil national de la jeunesse, un conseil composé de jeunes de partout au pays qui ont à cœur la santé mentale des jeunes et qui échangent des idées pour maximiser l’impact de notre organisme tout en collaborant à différentes initiatives tout au long de l’année.

Nos deux coprésidents, Matthew McLaughlin, étudiant de troisième année à l’Université McGill à Montréal, et David Fan, étudiant de douzième année à Newmarket en Ontario, expliquent comment ils se sont impliqués et en quoi notre mission est aujourd’hui plus importante que jamais.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au sein de Jeunesse, J’écoute?

David : Quand j’étais enfant, mon père me disait toujours que « un garçon, ça ne pleure pas ». Par conséquent, lorsque j’ai été victime d’intimidation verbale et physique en cinquième année, je n’en ai parlé à personne. Je me rappelle encore toutes ces nuits d’insomnie passées à pleurer seul dans mon lit, accablé par la honte.

Mais un jour, j’ai vu le numéro de Jeunesse, J’écoute sur une barre de chocolat KitKat et j’ai décidé d’appeler. Le fait de parler à un intervenant m’a donné le courage de signaler ma situation aux autorités et l’envie d’aider à mon tour les personnes victimes d’intimidation. Ensuite, je suis devenu membre du Conseil national de la jeunesse afin de défendre les jeunes et de plaider pour des services de santé mentale au Canada.

Matthew : Pour moi, la santé mentale m’a toujours semblé primordiale, mais c’est un sujet que l’on n’abordait pas dans ma famille. Un jour, quand j’étais à l’école secondaire, il y a eu une tragédie dans ma famille, causée par un problème de santé mentale passé inaperçu. Cela nous a tous ébranlés et depuis, nous parlons beaucoup plus ouvertement de santé mentale.

Par la suite, j’ai consulté le site Web de Jeunesse, J’écoute et posé ma candidature pour devenir membre du Conseil national de la jeunesse. J’ai réalisé que c’était un excellent moyen de m’impliquer et de faire évoluer les discussions sur la santé mentale au Canada. J’ai adhéré au Conseil en 2017 et, un an plus tard, j’en suis devenu le coprésident.

Quels sont les principaux enjeux qui ont des effets sur la santé mentale des jeunes au Canada aujourd’hui et pourquoi les gens du Canada doivent-ils y prêter attention?

David : Avec la montée des médias sociaux et des technologies, les taux de troubles de santé mentale et de suicide chez les jeunes au pays ont augmenté considérablement au cours des dernières décennies. Il est crucial de s’attaquer à la santé mentale afin de réduire les préjugés associés au fait de se confier et de chercher à obtenir du soutien. Ce n’est qu’en abordant de front les enjeux que les communautés prendront conscience de la réalité et fourniront les ressources en santé mentale à ceux qui en ont désespérément besoin.

Matthew : Outre les répercussions des médias sociaux et de la cyberintimidation, l’anxiété liée aux changements climatiques, appelée « écoanxiété », affecte fortement les jeunes d’aujourd’hui. Les changements climatiques constituent une grave menace à laquelle les jeunes seront exposés dans les années à venir. Les gens du Canada doivent reconnaître l’incidence de ces changements sur la santé mentale, et surtout sur celle des jeunes, pour que nous puissions collaborer à bâtir une société plus résiliente face à ces défis.

Comment le Conseil national de la jeunesse a-t-il contribué à renforcer la mission et l’impact de Jeunesse, J’écoute?

David : Le Conseil national de la jeunesse représente des jeunes qui communiquent chaque jour avec Jeunesse, J’écoute. Il aide à identifier les difficultés vécues par les jeunes sur lesquelles on doit se pencher de toute urgence. Le Conseil contribue également à étendre la portée de Jeunesse, J’écoute en s’employant activement à tenir des séances de sensibilisation sur la santé mentale dans des écoles partout au Canada. De plus, il publie du contenu numérique destiné aux jeunes et s’implique en offrant des suggestions sur les projets et campagnes à venir.

Matthew : J’aime aussi qu’un membre du Conseil national de la jeunesse siège de manière permanente au Conseil d’administration de Jeunesse, J’écoute. En tant que membre de ce conseil, je sens que mon opinion compte. Pour moi, un organisme qui défend la cause des jeunes se doit de prendre en compte leur vécu, leurs idées et leurs suggestions. Jeunesse, J’écoute y parvient très bien.

Apprenez-en plus à propos du Conseil national de la jeunesse de Jeunesse, J’écoute (disponible en anglais seulement).