Quelques faits sur les troubles anxieux les plus communs

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Causes, signes et moyens de faire face aux sept troubles anxieux les plus courants.

Trouble d’anxiété sociale

Les troubles anxieux, notamment sociaux, rendent les gens très mal à l’aise en présence d’un groupe, comme dans une classe ou lors d’une fête. L’anxiété sociale est vraiment pire que la gêne, parce qu’elle t’empêche de faire des choses que tu aimes. Elle peut te pousser à éviter certains endroits ou contextes où tu pourrais avoir à interagir avec les autres.

Les causes des troubles anxieux

L’anxiété sociale peut découler de la peur du regard, du jugement ou de la critique des autres. On ne sait pas vraiment pourquoi certaines personnes sont aux prises avec l’anxiété sociale alors que d’autres n’en souffrent pas.  Les causes possibles comprennent :

  • la génétique : il se peut que des membres de ta famille soient également aux prises avec l’anxiété sociale;
  • une situation/expérience antérieure : l’anxiété sociale peut se développer après une expérience stressante ou gênante au fil du temps.

Signes

Les signes des troubles anxieux sociaux comprennent :

  • des battements de cœur rapides ou irréguliers;
  • des tremblements;
  • un sentiment désagréable;
  • des muscles tressautants ou tendus;
  • un rougissement;
  • des étourdissements;
  • un mal de ventre;
  • de la transpiration.

Si tu as des difficultés à l’école, que tu sèches tes cours, que tu as du mal à te faire des amis ou à les garder, ou si tu es inquiet parce que tu crois que tu bois de l’alcool ou que tu consommes de la drogue afin de gérer tes sentiments, envisage à parler à quelqu’un en qui tu as confiance. Les intervenants de Jeunesse, J’écoute sont disponibles 24 heures par jour, 7 jours par semaine; tu n’as qu’à composer le 1 800 668-6868.

Comment gérer l’anxiété sociale

Voici quelques astuces qui pourraient aider avec des troubles anxieux :

  • Informe-toi : recherche davantage d’information sur l’anxiété sociale; si tu connais mieux le trouble, tu pourras trouver des manières de le gérer.
  • Fais-toi une liste : écris les « déclencheurs » qui provoquent ton anxiété.
  • Accorde-toi du mérite : si tu fais quelque chose qui te rend nerveux ou anxieux, félicite-toi d’avoir essayé; faire un effort pour conquérir tes peurs demande beaucoup de courage.
  • Parles-en : si tu en parles, tu auras l’occasion d’essayer de régler le problème avec quelqu’un d’autre plutôt que de l’affronter toi-même.

Imagine ce scénario

Disons que tu rougis lorsqu’on te pose une question en classe. Serait-ce si grave ? Il pourrait-il se passer ? Et si toi, tu étais témoin de quelqu’un d’autre qui commet la même « gaffe » ? Si cette personne rougissait, est-ce que tu la pointerais du doigt en riant ? Tu y penserais toute la journée ? Ou tu passerais à autre chose ?

Pense à ce genre de scénario lorsque tu sens que les troubles anxieux se manifestent . Il est fort probable que les autres remarquent à peine ta gêne, même si selon toi, elle te semble très évidente.

Souviens-toi qu’un trouble d’anxiété sociale, ça se soigne. Tu n’as pas à souffrir pour le reste de tes jours. Tu peux toujours appeler Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868 si tu as besoin de parler.

Trouble panique

Un trouble panique fait partie des troubles anxieux et c’est quand tu as fréquemment des crises de panique. Les crises de panique peuvent être déclenchées par des évènements stressants, mais elles se produisent aussi parfois sans raison.

Les causes

Les crises de panique sont souvent associées à des phobies particulières, mais elles peuvent aussi être provoquées par :

  • la génétique : si des membres de ta famille sont également aux prises avec des crises de panique;
  • une situation/expérience : des crises de panique peuvent survenir à la suite d’une mauvaise expérience ou une frousse.

Comment gérer le trouble panique

Voici quelques trucs pour t’aider à gérer les crises de panique :

  • Consulte un médecin : un médecin peut exclure d’autres maladies qui pourraient influencer la manière dont tu te sens ou te recommander un thérapeute qui pourra t’aider. (Il est important d’aviser ton médecin si tu souffres de crises de panique.)
  • Respire : savoir comment respirer lors d’une crise de panique peut vraiment aider ! Inspire et expire en comptant jusqu’à trois. Essaie de compter lentement. Si possible, prends une pause entre chaque respiration. Ta respiration ressemblera à ceci : inspire (1, 2, 3), pause, expire (1, 2, 3), pause, inspire (1, 2, 3) et ainsi de suite.
  • Détends tes muscles : tu peux détendre ton corps entier à l’aide d’exercices de tension et de relâchement.
  • Prends tes médicaments : il se peut que ton médecin te prescrive des médicaments particuliers; si c’est le cas, il sera important de les prendre selon la posologie indiquée.

Phobie spécifique

Une phobie spécifique est une peur accablante d’une situation ou d’une chose particulière. Cette peur peut faire en sorte que les gens souffrant de cette phobie évitent certains endroits ou certaines activités. Le fait de devoir confronter la chose ou la situation qui nous fait peur peut déclencher une crise de panique.

Les phobies courantes comprennent, entre autres la peur :

  • des espaces petits et restreints ou des grands espaces;
  • ponts, des tunnels ou des ascenseurs;
  • de prendre l’avion;
  • des aiguilles;
  • du sang;
  • de certains animaux ou insectes (p. ex., les araignées ou les chauves-souris);
  • de s’étouffer ou de vomir;
  • des forts bruits.

Les causes

Il est difficile de déterminer précisément ce qui cause une phobie particulière. Les recherches montrent qu’il y a différents facteurs, notamment :

  • la génétique : les phobies peuvent être transmises d’une génération à une autre;
  • l’environnement : un événement effrayant ou un traumatisme peut provoquer une phobie. Par exemple, une personne qui évite la noyade de justesse pourrait développer une phobie de l’eau.

Signes

Certaines personnes peuvent essayer d’ignorer leur phobie ou éviter de s’y exposer. Par exemple, quelqu’un qui a peur des hauteurs pourrait éviter les hauts édifices ou les montagnes russes.

Les sentiments de peur s’accompagnent souvent de sensations physiques comme :

  • des battements de cœur rapides;
  • des nausées;
  • les sensations de chaleur et de froid;
  • des frissons ou des tremblements;
  • des étourdissements;
  • la transpiration;
  • des crises de panique.

Comment gérer une phobie spécifique

Voici quelques suggestions pour tenir le coup si tu as une phobie spécifique :

  • Pense à des choses positives : d’apprendre à te parler à toi-même de manière positive peut t’aider à enrayer ta phobie, surtout si tu fais des crises de panique. Rappelle-toi que tu ne mourras pas d’une crise de panique ou de tout autre symptôme associé à ta phobie.
  • Respire : inspire et expire en comptant jusqu’à trois aussi lentement que possible.
  • Confronte tes peurs : oblige-toi à être en contact avec ce qui te fait peur afin que tu comprennes que ce n’est pas si effrayant après tout. On appelle cette technique « l’exposition ». Tu devrais le faire dans un environnement sécuritaire et avec quelqu’un en qui tu as confiance. Évite de le faire si tu as des symptômes extrêmes ou si ta phobie déclenche des crises de panique.
  • Consulte un médecin : un médecin sera en mesure de t’aider à confronter tes phobies ou te référer à un intervenant qui pourra te soutenir.
  • Prends tes médicaments : il se peut que ton médecin te prescrive des médicaments particuliers, selon le degré de nuisance de ta phobie; si c’est le cas, il sera important de les prendre tel qu’indiqué.

Anxiété de séparation

Tu pourrais subir de l’anxiété de séparation si tu es séparé d’un parent, d’un tuteur, d’un autre adulte de confiance ou de ton chez-toi. L’anxiété de séparation se produit plus souvent chez les jeunes enfants, mais elle peut aussi toucher les adolescents et les adultes. Essaie de faire preuve de sensibilité si quelqu’un dont tu t’occupes souffre de certains troubles anxieux liés à séparation.

Signes

Les jeunes montrent habituellement leur anxiété de séparation de diverses manières. Les signes peuvent comprendre :

  • des pleurs;
  • des cauchemars;
  • difficulté à dormir, particulièrement si le jeune est séparé de ses parents/tuteurs;
  • des maux de ventre;
  • maux de tête;
  • un refus de fréquenter l’école.

Comment gérer l’anxiété de séparation

Voici certains conseils pour t’aider à gérer ton anxiété de séparation :

  • Réconforte-toi : choisis un animal en peluche, une poupée ou un autre objet qui te rappelle ton parent ou ton tuteur, et garde-le avec toi lorsque tu te sens anxieux.
  • Rassure-toi : dis-toi que ton parent ou ton tuteur reviendra et que tout ira bien.
  • Respire : fais quelques exercices de respiration profonde pour te détendre.
  • Change-toi les idées : essaie de jouer à un jeu de société, de pratiquer un sport, de regarder un film ou de jouer avec ton animal de compagnie.
  • Parles-en : rappelle-toi que tu as le droit d’avoir peur. Ça peut aider de parler avec une personne de confiance. Tu peux aussi joindre un intervenant de Jeunesse, J’écoute 24 heures par jour, 7 jours semaine, en composant le 1 800 668-6868.

Trouble d’anxiété généralisée

Une personne avec un trouble d’anxiété généralisée va s’inquiéter excessivement au sujet de choses de tous les jours (p. ex., les études, le travail, les relations ou la santé). Ces préoccupations sont incontrôlables et complètement irréalistes. D’autres personnes qui vivent des situations similaires ne ressentiront pas nécessairement le même degré d’inquiétude et de peur.

Les causes

Les gens peuvent souffrir de trouble d’anxiété généralisée pour diverses raisons :

  • La génétique : il est possible que des membres de ta famille en souffrent aussi.
  • L’environnement : des situations stressantes telles que le divorce, une rupture, l’intimidation, ou la mort d’un ami ou d’un membre de la famille peuvent contribuer au trouble d’anxiété généralisée.

Signes

L’inquiétude n’est qu’une partie d’un trouble d’anxiété généralisée. Les personnes aux prises avec ce trouble ont également au moins trois symptômes parmi les suivants :

  • se sentir agitées, tendues ou en colère;
  • être facilement fatiguées;
  • avoir du mal à se concentrer;
  • mal dormir;
  • avoir l’impression que quelque chose de mal est sur le point de se produire;
  • vouloir être parfaites ou avoir peur de faire une erreur;
  • être effrayées par les changements dans les habitudes, comme avoir un remplaçant comme enseignant ou aller à un nouvel endroit;
  • vouloir passer la majorité de son temps seules;
  • ne pas vouloir fréquenter des gens de son âge;
  • avoir la bouche sèche, trembler, avoir les muscles tendus ou un rythme cardiaque accéléré, ou suer.

Si tu as un ou plusieurs de ces symptômes qui sont tous liés aux troubles anxieux, parles-en à ton médecin. Ces derniers ne posent généralement pas de diagnostic de trouble d’anxiété généralisée chez quelqu’un à moins que la personne ait remarqué ces symptômes presque tous les jours, pendant la majeure partie de la journée, et pendant au moins six mois.

Comment gérer le trouble d’anxiété généralisée

Voici des conseils pour gérer un trouble d’anxiété généralisée :

  • Prends soin de toi : fais de l’exercice, mange de façon équilibrée et essaie de dormir suffisamment.
  • Prends de profondes respirations : inspire en comptant jusqu’à cinq, et expire en comptant jusqu’à sept. Essaie de retenir ton souffle entre les respirations. Fais cet exercice pendant quelques minutes.
  • Parles-en : discute de tes inquiétudes avec un ami ou un adulte en qui tu as confiance.
  • Fais une marche : privilégie un endroit tranquille et silencieux, si possible. Si tu préfères marcher le soir, vas-y avec un ami.
  • Consulte un médecin : un médecin peut t’aider à comprendre ce que tu ressens et t’offrir du soutien, par exemple en te recommandant un intervenant ou en te prescrivant des médicaments.

Trouble obsessif-compulsif (TOC)

Le trouble obsessif-compulsif (TOC) est un trouble d’anxiété parmi les troubles anxieux qui te pousse à constamment penser à quelque chose ou à en faire une obsession. Les pensées obsessives peuvent te pousser à adopter certains comportements pour les gérer; on appelle ces comportements des compulsions. Ces dernières sont répétitives, à un point tel qu’on les appelle parfois des rituels. Le TOC peut sembler s’aggraver lorsqu’une personne est stressée ou malheureuse. Le TOC peut être traité, mais la diminution des symptômes peut demander beaucoup de temps.

Les causes

Les causes du TOC ne sont pas évidentes. Les psychologues croient qu’il peut avoir rapport avec :

  • la biologie : un circuit ou des substances chimiques comme la sérotonine, différents éléments dans le cerveau peuvent contribuer au TOC;
  • la génétique : des membres de ta famille pourraient également souffrir de TOC.

Signes

Le TOC n’est pas le même chez tout le monde; il dépend des obsessions d’une personne.

Les obsessions communes reliées au TOC sont :

  • peur de la contamination (saleté, germes, produits chimiques, maladies);
  • peur pour sa propre sécurité;
  • la peur d’être malade;
  • peur de se blesser ou de blesser une autre personne;
  • la symétrie ou la perfection;
  • les pensées interdites.

Les gens utilisent généralement les compulsions suivantes pour gérer leurs obsessions :

  • laver ou nettoyer de manière répétitive;
  • faire des décomptes;
  • toucher ou répéter des gestes un certain nombre de fois;
  • organiser ou arranger divers objets ou autres;
  • effectuer des rituels mentaux.

Comment gérer un trouble obsessif-compulsif

Bien que le TOC puisse être traité de diverses manières, il peut être plus efficace d’utiliser une combinaison des éléments suivants :

  • La thérapie : un thérapeute peut t’aider à gérer tes obsessions d’une autre manière qu’avec tes compulsions. Si tu as besoin d’aide pour trouver un thérapeute, consulte ton médecin ou appelle Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868.
  • La médication : les médecins prescrivent parfois des médicaments pour aider les gens à gérer le TOC.
  • Les groupes de soutien : tu n’es pas seul. Échanger avec d’autres personnes qui souffrent du même trouble peut s’avérer bénéfique. Ton médecin ou ton intervenant peut te recommander des groupes de soutien pour les gens aux prises avec un TOC.
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